Elle ne veut plus s’asseoir sur sa chaise haute
Elle se débat et refuse de s’installer pour manger, préférant courir dans tous les sens. Comment retrouver un peu de tranquillité lors des repas ?
Thelma, 14 mois, n’en démord pas. Elle mangera debout, s’approchant de la cuillère tendue par ses parents quand bon lui semble. S’ils tentent de la mettre dans sa chaise haute, elle hurle, se jette en arrière et essaie dangereusement de descendre. Pourtant, il y a quelques semaines encore, elle restait tranquillement assise…
Un manque de confort ou d’appétit ?
« En premier lieu, on peut se demander pourquoi ce changement survientil à ce moment-là ? », conseille Stacie Charpentier*, psychomotricienne. Il arrive que l’enfant n’ait tout simplement pas faim, à l’heure fixée par ses parents pour le repas, et préférerait jouer. Autre possibilité, la chaise haute manque de confort et le tout-petit ne se sent pas à l’aise. « Certains, aussi, s’ennuient à table, en mangeant ou en attendant les plats. » On tâtonne alors pour trouver une solution et apaiser les repas… Stacie Charpentier ne manque pas d’idées : « On peut proposer des jouets ou un livre pour l’occuper, adapter l’espace pour être proche de l’enfant, prévoir de tout servir avant de le mettre dans sa chaise et rester avec lui le temps du repas… ».
Trouver une réponse adaptée
Pour que bébé soit bien installé, on ajoute un petit coussin, on vérifie que le harnais ne le gêne pas, ou bien on enlève la tablette sur les chaises hautes évolutives. « Si ce n’est déjà fait, on commence à lui proposer des morceaux : ça l’intéressera davantage », ajoute la psychomotricienne. Malgré tout, l’enfant continue de gigoter ? On décale un peu l’heure du repas, pour répondre à sa sensation de faim. En somme, on adapte la réponse en fonction du comportement de son tout-petit. Mais on ne peut lui demander de rester calmement assis très longtemps : « À cet âge, ils réussissent à se concentrer 5 ou 10 minutes d’affilée, pas plus. » On veille donc, parfois,
« à lâcher-prise, pour ne pas générer des tensions autour de l’alimentation », conclut Stacie Charpentier.●