Parents

Être une maman jeune me permet de faire plein de choses avec Malia.

Manon, 18 ans, maman de Malia, 20 mois.

- PROPOS RECUEILLIS EN JANVIER 2023

J’ai accouché à 16 ans, la veille de mes 17 ans. C’était une grossesse très désirée, d’ailleurs, ce n’était une surprise pour personne dans ma famille, car j’ai toujours aimé les enfants, je me suis occupée de mes quatre frères et soeurs, et pour moi, c’était logique d’avoir un enfant jeune. Je suis tombée enceinte après onze mois de relation avec son papa, qui avait 31 ans à l’époque, et avait lui aussi très envie de cette grossesse.

Ma maman était très contente et mon papa était d’accord avec ça, même s’il pensait que je devais attendre d’avoir mon baccalauré­at.

À l’époque, j’étais en première et j’ai eu beaucoup de chance, car ma grossesse est tombée pendant le premier confinemen­t, donc j’ai pu continuer à suivre les cours de la maison comme les autres, le rêve ! Ma grossesse ne m’a pas empêchée de suivre une scolarité normale. D’autant plus que pour moi, c’était inenvisage­able de m’arrêter : je voulais passer mon bac. Mon chéri m’a encouragée à le faire, il m’a toujours soutenue. Après le premier confinemen­t, j’ai quitté la maison de mes parents, où je vivais avec le papa, et nous avons emménagé ensemble dans notre appartemen­t.

Quand Malia est née, j’ai suivi des cours à domicile et j’ai eu mon bac facilement car j’ai la chance d’avoir des facilités. Malia allait à la crèche ou était gardée par son papa pour que je puisse travailler. Mes amies ont bien pris l’annonce de la grossesse, mais j’ai perdu le contact aujourd’hui, elles sont à l’université maintenant. Je me suis fait d’autres amies, notamment des mamans. C’est plus simple car nous avons les mêmes préoccupat­ions.

Avec son papa, on est très heureux d’avoir eu Malia et je suis enceinte du deuxième.

Je ne regrette pas du tout mon choix, car cela ne m’a pas empêchée d’avancer dans la vie. Depuis un an, je suis nounou à domicile. Si j’ai envie de reprendre mes études, je sais que je peux le faire. Parfois, ça peut être vu comme un frein d’être une maman, alors qu’on est encore adolescent­e, mais pas pour moi. Ce n’est pas l’âge qui fait de nous une bonne mère. À la maternité, les soignants étaient impression­nés car je savais m’occuper d’un bébé. J’allaite Malia et nous sommes très fusionnell­es. Le fait d’être une maman jeune me permet de faire plein de choses avec elle que d’autres ne font pas, comme jouer vraiment avec elle au parc, faire de la balançoire, du toboggan… Mais je ne suis pas une maman copine pour autant, je pose des règles.

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