Elle est allergique aux pollens
Gorge irritée, yeux rouges, nez qui coule… Entre bons gestes, traitement d’appoint et désensibilisation, il est possible de soulager son allergie aux pollens.
Depuis quelques jours, Safia éternue, a le nez qui coule et la gorge qui la gratte. Ses yeux sont rouges et elle se les frotte régulièrement. Elle est aussi plus fatiguée. Avec le retour des beaux jours, Safia est probablement allergique aux pollens. Ce fameux rhume des foins, également appelé rhinite allergique pollinique, peut aussi aggraver un asthme. Si l’un ou les deux parents sont allergiques, le risque est plus élevé pour l’enfant. Aux mois de mai-juin, ce sont surtout les pollens de graminées (les herbes des prairies, le foin, le gazon) qui sont responsables des allergies. Mais quand les symptômes commencent en mars-avril, il faut se méfier d’une allergie aux acariens. D’autres pollens, d’herbacées ou d’arbres, peuvent également être responsables de ces symptômes sur des périodes différentes. « Les pollens sont véhiculés par l’air. Ils pénètrent dans les voies respiratoires et les yeux, et créent une inflammation locale chez les personnes allergiques », explique le Dr Rondeleux, pédiatre et allergologue* à Libourne.
Une solution face aux récidives
Dans un premier temps, le médecin pourra prescrire des antihistaminiques sous forme de sirop, gouttes ou comprimés, un spray nasal (à base de corticoïdes et/ou d’antihistaminique) et au besoin des gouttes pour les yeux. Si l’année suivante, les symptômes réapparaissent, on consulte un allergologue, qui réalisera un test d’allergie complet : acariens, moisissures, poils d’animaux… Un bon moyen d’être sûr que ces désagréments sont dus aux pollens et d’envisager un traitement durable. « Les tests peuvent être réalisés à tout âge, mais il faut attendre 5 ans pour débuter une désensibilisation. Celle-ci dure trois à cinq ans, avec des gouttes ou des comprimés », précise l’allergologue. La désensibilisation est le seul traitement qui permette à l’allergie de diminuer au fil du temps.
Les gestes à adopter
En attendant, on évite de tondre à côté de notre bambin et de faire sécher notre linge dehors. On aère la chambre tôt le matin quand il y a moins de pollens. En voiture, on ferme les fenêtres et on met la clim en circuit fermé quand on passe au milieu des champs. Il faut savoir que la pollution s’agrège aux pollens et accroît l’irritation. En promenade, pour limiter la gêne, notre enfant peut porter des lunettes de soleil. En rentrant, la pédiatre recommande de bien laver le nez à l’aide d’un spray nasal à l’eau de mer ou au sérum physiologique. Quelques gouttes de sérum dans les yeux l’apaiseront également. Mieux vaut lui enlever ses vêtements et lui faire prendre une douche pour retirer toute trace de pollen. Enfin, pour consulter les alertes polliniques, selon notre département et sa sensibilisation, deux applis très utiles : Alerte Pollen et Pollen.
L’allergie aux pollens n’existe quasiment pas chez les toutpetits. Avant 6 ans, l’allergie respiratoire est principalement due aux poils d’animaux et aux acariens.