Un bon mois de décalage
L’océan tarde à se rafraîchir, le thermomètre pointe encore au- dessus de 13° C et le dernier mois de l’année a été exceptionnel, sans pluie, avec quelques rares gelées matinales. « Sommes- nous
réellement en hiver ? » , vu l’état du manteau neigeux sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne on se croirait en novembre. Si janvier confirme la tendance actuelle, l’écosystème sera complètement déboussolé, car les migrations et la fraie de nombreuses espèces s’effectuent en fonction de la température de l’eau et du nombre d’heures d’ensoleillement. Bilan de l’année écoulée : Du bord, le sar ( poisson emblématique de la côte basque), reste toujours le numéro un des prises que ce soit en surfcasting, à la callée, au toc, au flotteur ou à la pelote, car il est présent dans tous les milieux et tout au long de l’année. Le lancer- ramener est une technique de plus en plus délaissée faute de résultat. En effet, très pratiqué dans les années 2000, d’avril à décembre avec l’arrivée de nouveaux leurres “Made in Japon” et des poissons réactifs, car peu sollicités à l’époque. Le déclin est malheureusement constaté par l’ensemble des puristes qui pratiquent cette technique depuis de nombreuses années, la raison principale est la faible densité de louvines et la difficulté aujourd’hui est telle que la prise d’un poisson supérieur à 2 kg est qualifiée de « beau poisson koxkor ». La raréfaction de l’espèce pousse les pêcheurs à se diversifier vers d’autres espèces, telles que la pigate et le maigre. Or, leurs présences essentiellement estivale et automnale ne permet pas aux pêcheurs d’assouvir leur passion toute l’année. En bateau, l’éventail des espèces est beaucoup plus large ; cela permet de s’adapter et de tirer son épingle du jeu. Les céphalopodes ( chipirons et seiches) restent toujours en tête des prises les plus convoitées. La bonite et la dorade grise ( zapateros) sont également très recherchées puisqu’elles sont bien présentes une grande partie de l’année. D’autres espèces comme le pagre, le denti et le lieu semblent recherchées et les nouvelles techniques en vogue ( tenya, inchinku et le fire- ball esché d’un vif) facilitent leurs captures. Quant au thon, surtout le rouge, les stocks restent fragiles ; Le “No- kill” reste de rigueur, toutefois beaucoup de poissons relâchés ne survivent pas et meurent au fond du Golfe de Gascogne.