Première européenne !
C’est à l’occasion de la première présentation à la presse européenne de la nouvelle gamme fishing de Wellcraft que nous avons l’occasion d’essayer le 182 Fisherman. Benjamin de la série de coques ouvertes et seul modèle motorisé par Yamaha, ce petit fish
Présenté en avant-première au Lavandou, le nouveau Wellcraft 182 Fisherman est le modèle d’entrée de la gamme d’opens à console centrale du constructeur américain Wellcraft. Cependant, sa taille limitée à 5,59 mètres ne lui enlève en rien sa vocation pêche et comme ses aînés, il dispose d’un équipement complet pour la traque du poisson. Contrairement aux autres coques ouvertes présentées lors de ces essais et qui sont propulsées principalement par Mercury ou Evinrude, le 182 Fisherman est le seul à être équipé d’une motorisation Yamaha 4 temps de 150 ch, correspondant à la puissance maximale autorisée sur son tableau arrière. Pour l’occasion Xavier Enjalbert, Inspecteur technique tous produits marine chez le motoriste nippon, m’accompagne pour cette sortie. Le modèle de notre essai est doté de son T- top optionnel qui lui donne son air de véritable petit fishing américain. Les conditions météorologiques sont clémentes avec un ciel couvert mais non pluvieux, et un peu de vent qui forme un petit clapot à la surface de l’eau.
Ce 182 Fisherman porte bien son nom
Nous quittons le port à petite vitesse. À bord, ce qui étonne le plus c’est l’espace de circulation qui permet le suivi des prises autour du bateau. Le bateau paraît plus grand que les coques ouvertes de même taille que j’ai régulièrement l’occasion d’essayer. Peut-être est-ce dû à la présence du T-top surmontant la console centrale de pilotage, ou à la belle largeur et à la profondeur importante des passavants. L’équipement pêche complet participe également à cette impression car le bateau dispose d’une paire de porte-cannes en standard, de râteliers à cannes dans les pavois, d’une grande glacière amovible
sous l’assise du pilote et d’un vivier alimenté en eau régénérée sous la plateforme surélevée à l’avant. Côté rangement, c’est d’un vaste coffre à poissons dont le Wellcraft 182 Fisherman est équipé devant le vivier, d’une baille de belles dimensions située à la proue, d’une mini cabine pouvant recevoir des WC chimiques dans la console et de deux autres coffres accessibles sous les assises d’angle à l’arrière. Afin de faciliter le passage des lignes, ces dernières sont pourvues de dossiers rabattables. Enfin le bateau de notre essai dispose également d’une pompe d’eau de mer pratique pour le rinçage du pont ou le nettoyage du poisson au retour de la pêche. Quelques petits bémols cependant, les dimensions de l’ouverture de la baille à mouillage ne permettent pas d’y faire entrer une ancre et seuls les modèles utilisés régulièrement aux États-Unis et à verge articulée pourront être stockés à bord. Signalons également l’absence de davier d’étrave qui ne facilite pas la mise à l’eau du mouillage. En revanche, du côté des bons points on remarque la présence de taquets rétractables, ce qui ne laisse aucun obstacle sur les plats-bords et s’avère pratique en pêche pour éviter d’y accrocher les lignes. Nous avons quitté la bande côtière des 300 mètres et à la barre Xavier pousse la manette des gaz. Le Yamaha F150DX est équipé d’une hélice modèle Reliance de 17 pouces en inox et le moteur monte dans les tours. L’open déjauge en quatre secondes et atteint rapidement son régime maximal de 6 000 tr/mn avec une vitesse de pointe de 38 noeuds et une consommation horaire en carburant de 60 litres. Malgré le clapot, l’étrave du bateau passe sans taper et le petit fishing montre un comportement sain en navigation. Nous réduisons la vitesse et à 4 000 tr/mn, la consommation descend à 23 l/h pour une vitesse de 23 noeuds, soit un rendement d’un mille par litre
de carburant consommé. Avec le réservoir de 212 litres plein, cela permet de naviguer sereinement et d’envisager la pêche sur épaves même au-delà de la zone côtière des 6 milles, à condition toutefois de disposer de l’armement semihauturier et du permis conséquent.
De quoi satisfaire toute la famille
Nous arrivons sur notre site de prospection dans la rade de Bormes. Sur le tableau de bord, le bateau est équipé d’un combiné Garmin GPSMAP 741XS avec notre zone de navigation. Ce modèle à écran tactile intègre un sondeur CHIRP, mais aucun poisson n’est détecté. Xavier s’installe dans le cockpit pour pêcher. La dérive du Wellcraft est régulière. À l’arrière, le renfoncement des pavois destiné à recevoir les râteliers à cannes, s’avère pratique pour s’approcher au maximum du francbord et prendre appui contre le capitonnage pour lancer. Les premiers essais ne sont pas concluants et nous changeons de lieu pour une seconde prospection. Comme la première, la deuxième dérive n’est pas couronnée de succès et malgré plusieurs tentatives aucune touche n’est ressentie lors de cette sortie. Pour le trajet du retour vers le port, je prends la barre. Le pilotage est confortable avec un volant équipé d’une boule qui facilite notamment les manoeuvres portuaires et un repose-pieds permettant de se servir de la banquette comme d’un appui-fesses. Des mains-courantes de chaque côté de l’assise offrent une prise en main pour le copilote ou les passagers debout en navigation. Lors des changements rapides de cap, le Wellcraft 182 Fisherman montre un rayon de giration court et une bonne accroche en virages. Il nous faut peu de temps pour atteindre Le Lavandou où sont stationnés les autres modèles de la marque américaine. Si les poissons ont été les grands absents lors de cet essai, nous avons pu apprécier les qualités marine du nouveau benjamin de la gamme fishing qui malgré sa petite taille ne manque pas d’atouts pour séduire les pêcheurs plaisanciers. Grâce à son grand bain de soleil avant et à son mât de ski optionnel, il saura également plaire aux autres membres de la famille.