Un bel été indien
Ce fut l’été indien, version sud-Bretagne. Mais il y eut, en ce mois d’octobre, des journées autrement plus chaudes que celles d’un décevant mois de septembre. La place fut ainsi cédée aux autochtones retraités, remplaçants, en semaine, des touristes redevenus besogneux et accaparés par d’autres tâches. Ce fut une très bonne période quand, sur les bateaux, l’équipage avait traceur et radar ou, alors, le regard d’un chat. Car les matinées furent souvent synonymes de brouillard épais qui laissait place, à mi-journée, à un soleil radieux. Du poisson il y eut, pagres, daurades, saint-pierre, raies mais aussi, des maquereaux, la plupart dits espagnols. Ce sont les plus gros, tachetés différemment, et qui sont surtout appréciés des gastronomes par le biais des rillettes. En revanche, c’est avec satisfaction que l’on vit réapparaître les balistes. Ils étaient surtout présents à l’ouest de la Banche et à proximité du phare du Pilier. Mais, il faut être honnête. Il n’y eut pas que de la légère brise. Ainsi le grand concours de bord organisé par le Surf-Casting Turballais qui devait se dérouler le 21 octobre a été balayé, avant la lettre, par les éléments. Il a été reporté au samedi 18 novembre. Enfin, comme on le lira par ailleurs, octobre aura été marqué sur la Côte d’Amour par les Assises nationales de la plaisance et des pêches en mer. C’était à La Baule, fin octobre. Les interventions furent à la hauteur des progrès enregistrés par cet événement depuis sa création, à Saint-Nazaire, en 2013. Mais, surtout, il y a une prise de conscience extérieure sur la réalité de la pêche récréative et ceci à tous les niveaux qui vont de l’économique à la protection des ressources, les deux ne faisant pas forcément bon ménage. Pendant ce temps-là, dans le Morbihan, à quelques encablures à vol d’oiseau, on interdisait la baignade pour cause d’arrivée de physalies portées par les résidus de tempête. Au Kenya, à Mombasa, on appelait cela des « Potogaises » et, dans des eaux à 27°C, on se baignait en combinaison pour éviter leurs piqûres quand ces méduses (en réalité, galères portugaises, de leur vrai nom) étaient présentes sur le bord des plages. Les voilà aujourd’hui dans le Morbihan. « Monbon monsieur,il n’y a plusdesaison…