Octobre... pas mieux

Ici rien ne change. On prend les mêmes et on recommence. Tristesse et désarroi, tel est notre quotidien. Il y a quelque chose de brisé dans le concept de la pêche de plaisance au sens propre du terme. Les raisons on les connait tous et toutes, mais des solutions compatibles à l’amélioration de cette situation, je n’en vois pas venir. C’est de pire en pire et ce n’est certainement pas en écrasant de restrictions la pêche récréative que les gens seront sensibilisés à ce sujet. L’argent et l’incompétence prennent le dessus sur tout dans ce pays et dans sa globalité, les personnes qui sont aux postes clefs dans les prises de décisions sont justement ceux qui font autant de mal à notre passion. On n’a qu’à s’en prendre à nous même vous me direz.. Mais le panier à crabes est tellement bien saucissonné que seul une véritable pénurie prolongée de nos ressources permettrait de mettre tout ce petit monde à l’amende, alors et seulement alors, peut-être que les choses pourraient changer. En attendant, on peut toujours se lâcher sur les casserons et les calamars si le coeur vous en dit. Les premiers turbots ont fait leur apparition dans le bassin au cul de gros bancs de trogues et d’anchois mélangés. Les royales ont mis les voiles (encore quelques isolées à l’entrée des passes). En revanche, des raies, des marbrés, des dorades grises et quelques pigueys sont encore en place. Pas un rouget à l’horizon, très peu de bars (sauf pour ceux qui sortent en bateau sur des points précis). On rentre dans la période d’hivernage, les bateaux sortent de l’eau, les gaules sont rangées et les champions des décrets vont pourvoir mettre en application les lois en suspend en toute quiétude. Les pros se frottent les mains avec la période des frayères qui approche, les chaluts bretons et espagnols ne vont pas tarder à débouler pour labourer nos côtes et rien pour leur faire de l’ombre. Vive la pêche et vive la France.