Nos dernières cartouches
Plus qu’un seul petit mois avant l’hiver, avec ses dépressions : vent fort et froid, gelées, et houle trop importante pour permettre aux petits pêcheurs, que nous sommes, d’affronter des sorties en mer pour pêcher. Il reste quand même, le plaisir de prendre un bol d’air iodé, bon pour nos poumons. En attendant l’hiver, rien de nouveau à l’horizon, toujours inexorablement le même scénario : rien, pas de poisson ! Les meilleures conditions de pêche sont les jours où les pleines mers du soir et du matin coïncident avec le lever ou le coucher du soleil. L’autre paramètre idéal est la hauteur de la houle, d’un mètre environ. Durant ces derniers mois, avec des mers trop agitées ou trop plates, malheureusement, la pêche a été très difficile. Le surfcasting, lui, est le grand gagnant. Quelques jolis paniers réalisés surtout de nuit. Dorades, bars, bars mouchetés pris surtout aux vers. Quelques maigres, c’est la pleine saison qui est de retour, eux mordent bien la nuit, au chipiron ou à la seiche. Fait nouveau cette année : des prises de raies pastenague, qui à défaut d’être mangée car elle n’est pas comestible, procure bien des émotions pour la ramener au sec, puis aussitôt relâchée. Cette espèce avait pratiquement disparue ! En bateau, les thons sont sur le chemin du départ, néanmoins, quelques spécimens ont été attrapés dans les 30 milles de la côte. À la roche, il reste du poisson varié tel que des zapateros, liches, pagres, dorades roses et toujours des chipirons en bordure de côte. Au lancer-ramener, rien à signaler. C’est le désert, ou presque, car la prise d’un bar maillé relève de l’exploit. Tant qu’il y aura beaucoup trop de filets, en bordure des plages, ce sera le lot des pêcheurs à pied de ne rien prendre. Ce mois de novembre, malgré le froid qui revient, peut nous laisser présager quelques belles prises, mais ce sont nos dernières cartouches avant l’hiver.