Hameçon triple ou assist hook ?

Pour un pêcheur adepte de l’exotisme il est toujours surprenant de voir que tous les jigs islandais et norvégiens sont armés d’énormes triples. Moins coûteux, plus prenants, plus adaptés aux poissons locaux ? Je dirais ni l’un, ni l’autre, à moins que la taille du triple rassure le moral du pêcheur… J’ai démarré le séjour avec la technique locale, c’est-à-dire un triple 8/0 et 10/0 sur mes jigs de 400 et 500 g. Rien à redire, ça marche. J’en aurais presque oublié la boîte d’assists hooks que j’ai emmenée ! La gueule d’une morue est tendre, tous les types d’hameçons sont appelés à s’accrocher facilement. Nous n’avons pas eu de branches de triple ouvertes, même l’action de retirer l’hameçon de la gueule du poisson est facile et rapide. Pas d’encombre, tout se passe bien ! C’est à la fin du séjour que j’ai équipé mes jigs avec des assists. Plus pour confirmer leur efficacité. Et sans surprise, mes résultats n’ont pas été modifiés. Je pense qu’un double assist apporte un plus. Probablement parce que sous l’eau, dans le travail du jig, aussi simple soit- il, ces deux hameçons simples se balancent et agacent encore plus les morues. Pour couvrir l’ensemble d’un jig qui mesure plus de 20 cm j’ai opté pour un montage double. Deux assists en 5/0, attention toutefois, la dénomination 5/0 peut aboutir à des tailles totalement différentes selon la marque des hameçons, les miens sont des Decoy DJ100. À l’aide de ces montages doubles, j’ai constaté que deux morues sur trois avaient les deux hameçons piqués. Nous pouvons donc en déduire que les hameçons simples sont aussi performants que les triples. Le danger sur ces destinations ultra poissonneuses c’est que tout fonctionne. Tous les essais, même avec des montages bâclés, sont susceptibles de capturer pas mal de morues. Il faut avoir une vue d’ensemble et un oeil objectif sur les résultats. Et surtout, se fier à ces détails qui font la différence lorsque la pêche est au ralenti. Et retenir également ce qui permet de ferrer des beaux poissons à un rythme régulier. Partir pêcher les belles morues à Sudavik sous la houlette d’Henri Karier, le très compétant gérant des lieux, est un challenge réussi d’avance. Et rien n’empêche de rechercher de beaux poissons ou de voir en cette technique du jig lourd une idée intéressante à développer sous d’autres cieux…

À l’achat, ces jigs sont proposés avec un triple monstrueux. J’ai testé les hameçons simples façon assists hooks et je n’ai pas été déçu.