Tenya fever !
Le début de saison est définitivement lancé avec enfin des températures plus chaudes et surtout plus stables. Ce retour à la normale a eu un effet de coup de canon aussi bien chez les poissons, plus nombreux et surtout plus mordeurs, que chez les pêcheurs plus enclin a sortir au bord ou sur l’eau. Comment ne pas débuter ce baro par le phénomène Tenya qui comme souvent a pris naissance par le biais des réseaux sociaux halieutiques, puis gagné petit à petit les pêcheurs avides de découvrir de nouvelles sensations en ces temps de vaches maigres côté bar ? Associé à une gambas et animé, ou pas, à proximité du fond, la pêche au tenya n’a rien de compliqué mais se révèle redoutable. De plus, elle permet de capturer absolument tous types de poissons, dorades bien entendu (royales, grises, pagres...) mais aussi bar, lieu, émissole, rouget, etc. La liste est sans limite si ce n’est la variété de ce qu’on peut pêcher dans nos eaux. Comme annoncé précédemment, les conditions météorologiques de cet hiver ont favorisé le développement des coquillages du golfe, palourdes en tête. Cette manne n’est pas passée inaperçue des poissons et notamment des daurades royales qui sont arrivées en masse sur les zones propices à leur présence à savoir sur fonds sablo-vaseux. Ce type de fond, très propre et relativement régulier, est parfait pour pêcher au tenya car les fonds de roche ne permettent pas de l’utiliser comme il le faut si l’on souhaite capturer une royale. En effet, pour la royale, l’animation consiste à... ne pas animer ! Mais tout simplement laisser le montage traîner sur le fond. Il faut donc bien choisir le poids de son tenya car pour qu’il soit pêchant, il faut absolument qu’il soit en contact constant avec le substrat. Un combo tenya plus gambas qui décolle du fond ne pêche plus, détail important ! On comprend donc facilement à quel point le type de fond est déterminant, la présence de roches étant donc proscrite sous peine de vider rapidement sa boîte à force d’accrocs répétés ! Malheureusement, l’abondance de poissons et des plaisanciers à leur recherche sur cette zone a fini par attirer les pêcheurs professionnels. Si ceux qui opèrent avec des baos et autres palangres ont logiquement droit à l’exploitation de la ressource, on peut en revanche se questionner sur des pratiques plus destructrices qui consistent à éclairer l’eau à l’aide de lampes puissantes, afin d’effrayer les dorades pour les pousser dans d’immenses filets et ainsi « rafler » des mattes entières de royales en quelques nuits... Pour finir, évoquons aussi la présence particulière- ment massive de lançons à la côte (golfe excepté). Habituelle et liée à la reproduction, elle semble néanmoins bien plus importante cette année. Naturellement, les prédateurs, bars et lieus en tête en profitent ce qui donne lieu à de nombreuses chasses. Les leurres utilisés varient selon les postes et la marée, des leurres durs (de surface ou de pleine eau, notamment dans la baie ou sur la côte sauvage), soit des leurres souples (notamment sur la barre d’Etel). Tous sont bien entendu de forme effilée et les choix se portent alors sur du Patchinko et du Frosty en surface, des Tide minnow ou Marine Gang entre deux eaux. Enfin pour ce qui est des leurres souples, le Crazy Sand eel et le redoutable Madfin.