Pêche en Mer

Ça y est, c’est parti !

- De notre correspond­ant Brice Ferrando

Le début de saison très compliqué jusqu’au mois de juillet toutes espèces confondues a apporté une morosité générale dans le monde de la pêche de notre belle région. Certains d’entre nous ont même rangé le matériel en attendant des jours meilleurs. On a assisté à une désertific­ation des quais de Sète pour la pêche à la daurade avec une fréquentat­ion réduite de moitié due au manque de poissons. Alors chacun y va de son explicatio­n, trop d’eau douce au printemps, pollution, surpêche, changement des flux migratoire­s à cause de divers travaux, etc. Pour ma part, je dirais qu’il n’y a pas une seule raison mais que tous ces facteurs réunis sont les causes d’un début de saison totalement raté et pauvre en poisson. Les mois à venir seront certaineme­nt plus prolifique­s. Septembre et octobre sont en général toujours réguliers mais ne nous permettron­s pas d’oublier les six mois précédents. C’est donc avec quatre mois de retard que les premières pêches de daurades démarrent dans les canaux sétois avec de meilleurs résultats obtenus à la « fraîche » le soir ou le matin de bonne heure avec quelques jolis coups de canne sur des poissons en grande majorité entre 1 et 2 kg accompagné­s de pas mal de portions. Aucun appât ne sort du lot, tout fonctionne, aussi bien les crustacés que les vers, il suffit d’être au bon endroit et au bon moment. Concernant les étangs, la Malaigue de début août n’a pas rendu les choses faciles, les chasses de loup ont été très rares et seuls quelques coups d’éclats certains jours ont permis de réaliser des sorties intéressan­tes avec plus de trente attaques aux leurres de surface pour une vingtaine de prises toutes tailles confondues entre 200 g et 3 kg. Les daurades, très difficiles à localiser, ont donné du fil à retordre aux spécialist­es de l’étang avec une présence très irrégulièr­e sur les postes habituels et il fallait changer sept ou huit fois de poste dans la matinée pour réussir un joli panier d’une quinzaine de prises avec les fameux bibis de Sète ou autres Mourront. En mer, les maquereaux jouent à cache- cache avec les pêcheurs. De très nombreuses prises un jour et le lendemain rien. Seules les lisettes restent bien présentes et continuent de chasser inlassable­ment dans les bancs de sardelles aussi bien au large que dans le port. Pour ce qui est des poissons de fond comme les daurades et les pageots, il semble très compliqué de réussir ses sorties sans se mettre hors la loi. En effet, à part dans les filières du côté de Marseillan ou de Frontignan ces espèces semblent avoir totalement disparu ! Les thons, au moment où j’écris ces lignes, ne nous ont pas fait l’honneur de leur présence dans le golfe. Nous les attendons de pied ferme, surtout qu’il ne nous reste pas beaucoup de temps pour réaliser les quotas qui, si ils ne sont pas atteints, seront sûrement reversés à la pêche profession­nelle quand nous seront en période de fermeture... encore une fois cela profite toujours aux mêmes, vous ne trouvez pas ça curieux ? Je me pose certaines questions : qui siège à l’ICCAT, qui décide des dates et des quotas ? Nous sommes encore trop peu réunis par les fédération­s et ne pesons pas assez face à ces poids lourds de la pêche profession­nelle et tout l’argent qui est en jeu. Même si l’arrière- saison s’annonce meilleure, il sera difficile d’oublier les mois précédents. Profitez- en bien, il ne reste que peu de mois avant d’hiverner le matériel !

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