Le caprice des vents
« Vent de nord, rien ne mord ». On pourrait aussi appliquer le dicton avec les vents d’est bien qu’il faille nuancer tout ceci en fonction des régions. Quand vous êtes à SaintVaast-la-Hougue, vous pêchez en direction de l’est ou du nord-est. Si vous lancez vos appâts vers l’ouest, ils vont atterrir sur l’estran… La France, c’est la diversité. Ainsi dans la région de Saint-Nazaire ce fut compliqué de prendre du bar et de la dorade comme l’atteste les 16h de la Turballe (Cf. embruns). Du bar, pourtant, il y en eut. Du bord, mais quand le vent soufflait d’ouest. Au petit large, autour des îles de la baie de La Baule, les pièces de 2 ou 3 kg n’avaient rien d’exceptionnel en ce mois d’octobre qui, lui, le fut, tout du moins dans sa première partie. Et il n’y avait pas que du bar. Les bonites ont fait le régal des amateurs du genre pour peu qu’ils aient les couleurs appropriées avec les leurres. Car si la bonite est boulimique, elle est difficile. Plus loin, il y eut, à soutenir cette fois, de nombreuses raies ce qui est normal pour la période. Par contre, le baliste, habitué des débuts d’été indien, se fit très discret ce qui est un peu surprenant car c’est un fidèle des moulières dès septembre. Les pêcheurs de thon rouge, après une saison que l’on qualifiera de bonne avec des poissons qui, la plupart du temps, oscillaient entre 80 et 150 kg, voire plus, ont rangé cannes et moulinets. L’automne prend fin et l’on va entrer à nouveau dans cette période dite de transition qu’est l’hiver avec, pour continuer à « garder la main », les incontournables dorades grises aujourd’hui sédentarisées et les merlans qui acceptent, de fin novembre à février, de se rapprocher des côtes de Sud Bretagne, ce qui les rend accessibles au plus grand nombre.