Le bon choix des leurres
Je vais encore tordre le coup à une idée archaïque mais encore particulièrement tenace dans la tête de beaucoup de pêcheurs. La pré-période hivernale ne doit pas faire des gros leurres une exclusivité. Lors des mois de novembre et décembre, le bar va se jeter sur tout ce qui passe à portée de sa gueule. Au choix, il préfèrera, bien sûr, un petit lieu, une belle sardine ou un maquereau à un lançon. Comme tous les carnassiers en chasse, il évite de dépenser plus de calories que sa proie peut lui en apporter. En fait, c’est le choix du poste qui va davantage déterminer le style de leurre à employer en priorité. Par exemple, lorsque les fonds sont essentiellement constitués de roches et susceptibles d’abriter des lieus et des vieilles, il est conseillé de pêcher avec des modèles relativement volumineux. Le choix est pléthorique et chaque pêcheur a ses leurres « fétiches ». Pour ma part, j’utilise souvent le one up shad de 15 cm, le crazy sand eel de chez Fiiish en 15, 18 et même jusqu’à 22 cm. Evoquons maintenant le choix des leurres durs. Pour ce qui concerne les jerkbaits, il en existe aussi des quantités industrielles mais mon choix va vers ceux qui se lancent loin comme le tide minnow slim 140 ou 175. C’est un excellent leurre. Il n’a qu’un seul point faible : sa bavette est fragile et résiste rarement à la multiplication des chocs sur la roche. Pour la pêche en surface, j’ai découvert dernièrement l’efficacité de l’Asturie 150 (15 cm pour 32 g). Il atteint des distances impressionnantes, ce qui, lorsque l’on pêche contre le vent, constitue un atout incontournable. Sur les zones un peu moins profondes, constituées de roches et de sable, où les bancs de poissons fourrage (lançons, éperlans) sont nombreux, j’utilise des leurres de plus petites tailles qui ont fait leur preuve en toutes saisons. Mes trois préférés sont : l’Asturie 130, l’éternel flaschminnow 110 sp et le one up shad en 10 cm.