Pêche en Mer

Le combat

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Lors du combat, la peur de perdre un beau sujet ne doit pas compromett­re vos chances de le mettre au sec. Souvent plus facile à dire qu’à faire car l’émotion qu’elle suscite peut faire perdre son sang-froid ! Surtout qu’à cette époque, les bars sont particuliè­rement vaillants. Trop souvent, les pêcheurs peu expériment­és sont beaucoup trop pressés et veulent absolument « remonter » le poisson le plus vite possible. Ils pensent que moins le combat durera, moins ils auront de chances de casser. C’est une erreur car une fois remonté près de la roche, le bar est bien loin d’avoir dit son dernier mot. Souvent, après qu’une vague se soit brisée sur la roche, il va profiter de l’énergie du volume d’eau qui retourne vers le large pour repartir de plus belle. C’est lors de ce rush que la tresse (ou le fil) risque de frotter sur les rochers en contrebas et se couper presque instantané­ment. Donc, juste après la touche, lorsque l’on sent qu’on a affaire à un beau spécimen, il est préférable de le laisser se fatiguer « au large », tout en maintenant une certaine pression sur lui grâce à un frein bien réglé. Pas plus tard qu’au mois d’août dernier, j’ai rencontré par hasard Daniel Nicolet (guide de pêche) sur la côte sauvage de Quiberon. C’est un enfant de la presqu’île. Il pêchait avec son père sur les nombreux postes que propose cette côte alors qu’il était encore en culotte courte. Il m’a raconté comment son paternel procédait quand il avait un joli bar au bout de sa ligne : « Il attendait de voir le blanc de son ventre « au large » avant de le ramener doucement sur le bord. Signe que le poisson était fatigué. » Une fois près du bord et vidé de toute son énergie, reste ensuite à choisir la bonne vague pour le remonter le plus haut possible sur la roche. Lors de cette dernière phase, il faut être particuliè­rement vigilant car le pêcheur est souvent obnubilé par son poisson et oublie de garder un oeil vigilant sur la mer.

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