Les récréatifs disposés à des mesures strictes
Selon une étude menée sur la perception de la préservation du stock bar durant les années 2015-2016 par l’Institut de recherche économique et social irlandais (ESRI), publiée le 13 novembre dernier, les récréatifs irlandais auraient globalement adhéré à une législation encore plus stricte concernant la pêche du bar. Une tendance qui peut en surprendre plus d’un, puisque les pêcheurs avaient déjà fait face, pour la saison 2016, à un durcissement de la réglementation avec notamment l’obligation du pêcher-relâcher sur la période de janvier à juin 2016 et la réduction à un bar par jour et par pêcheur au lieu de deux.
Les 266 enquêtés soutenaient à ce moment donné le « catch and release », mesure qui était majoritairement perçue comme trop indulgente, et suggéraient d’appliquer cette pratique tout au long de la saison. Elle aura finalement été mise en place sur l’année 2018... Rappelons qu’un moratoire sur la pêche commerciale du bar est en vigueur depuis 1990 et que sa pêche récréative a été rigoureusement régulée : une historicité qui encourage particulièrement les aficionados de l’espèce à agir en faveur de la protection du stock. En revanche, l’enquête indique que des efforts de communication sont encore à fournir auprès des non spécialistes du bar : un enquêté sur trois pensait que le statut de préservation de l’espèce était « bonne » ou « meilleure ».
Et la provenance géographique des pêcheurs joue également un rôle important : les pêcheurs de bar des comtés de Cork ou Kerry, là où la probabilité d’attraper des bars est la plus forte, font partie de cette minorité qui ignore la menace qui pèse sur l’espèce. (Anglers’ view on conservation of sea bass, Gianluca Grilli, John Curtis, Stephen Hynes, Paul O’Reilly.)