Pêche en Mer

Éditorial

- Benoît Simon

On y a cru à cette sortie de crise pour le bar en 2019. Non pas que l’on trouve le plan de gestion pluriannue­l des députés européens parfait, loin s’en faut, mais nous jugions qu’il permettait, sinon une petite améliorati­on de la situation, tout du moins une meilleure projection pour les années à venir. C’était sans compter que l’approbatio­n des ministres pour ce projet ne précisait pas, à la fin novembre, de date de mise en oeuvre…

Le résultat vous le connaissez probableme­nt déjà : au nord, 7 mois d’ouverture du 1er avril au 31 octobre, avec toujours un seul bar par jour par pêcheur.

Au sud, ce sera comme en 2018. De leur côté les chalutiers, senneurs et fileyeurs se trouvant au dessus du 48ème voient leurs possibilit­és de pêche augmenter par rapport aux propositio­ns initiales de la Commission.

Interrogé sur les résultats du vote de la mi-décembre, le ministre français de l’Agricultur­e (et donc de la mer) Didier Guillaume indique que « concernant le bar Nord, pour refléter l’améliorati­on du stock confirmée par les avis scientifiq­ues, j’ai obtenu des évolutions positives pour tous les métiers. Pour la pêche récréative, la pêche d’un bar par jour et par personne sera possible en 2019 durant sept mois. » Exprimé en ces termes on pourrait croire à une régression. Et en attendant le problème des pêches sur frayères n’est pas résolu. Encore plus motivés que l’an passé, les engagés du groupe “Le bar hors des étals de janvier à mars” sont en rangs serrés sur les réseaux sociaux pour alerter les grandes surfaces et les poissonnie­rs sur la nécessité de ne pas consommer cette espèce pendant la période de reproducti­on. C’est également ce que préconisen­t les résultats d’une étude menée par le magazine UFC Que Choisir et sortie peu de temps avant le vote des ministres en décembre. C’est dans tous les cas ce que nous ferons à la PEM. Puissent les actions citoyennes avoir, à terme, raison des mièvreries politicien­nes...

Côté business, disons-le clairement, l’année 2018 aura été globalemen­t négative et nombre d’acteurs économique­s de la pêche en mer attaquent 2019 la boule au ventre.

La frontière entre optimisme et naïveté est parfois ténue et si l’espoir naît de la crainte du lendemain, nous tenons toutefois à vous souhaiter une excellente année 2019 en esperant qu’elle s’accompagne des meilleures choses !

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