La trêve ne fut pas que chez les confiseurs
Il n’y a pas que les confiseurs qui ont fait la trêve. Les pêcheurs, tout du moins ceux qui pratiquent leur art sur un bateau, en ont fait de même. Pluie, vent auront été le lot quasi quotidien du mois de décembre avec, quand le temps se calma un peu en fin de période, des brouillards persistants. On a connu mieux.
Les poissons auront donc passé une bonne fin d’année 2018 sauf les petits merlans qui sont venus s’aventurer tout près de la côte, à portée de lancer. Les gros, eux, étaient inaccessibles au large, mais on sait qu’ils seront présents jusqu’à la fin mars avant de rejoindre des sites plus profonds.
Il y aura forcément des créneaux plus favorables pour aller les taquiner. Au bord, les pêcheurs à pied n’auront pas été plus gâtés. Les fortes chutes de pluie ont engendré une surverse des eaux usées dans les réseaux d’eau pluviale. Conséquence directe de cette « pollution », la pêche à pied de loisir fut interdite sur tout le littoral de la Loire-Atlantique dès le 23 décembre, seuls les pêcheurs professionnels étant autorisés à prélever les coquillages puisqu’ils disposent de moyens de purification. L’arrêté fut, toutefois, abrogé le 30 décembre.
Il est aussi un poisson qui a fait la Une de la presse locale. En effet, le grand saumon de Loire pénètre dans le fleuve par son estuaire, à hauteur de Saint-Nazaire. Comme il n’est pas nourri à partir de granulé, ce superbe poisson sauvage est très convoité en période de fêtes alors que son prélèvement est interdit. Un contrôle a ainsi, le 21 décembre, abouti à l’interpellation d’un pêcheur qui avait capturé un saumon de 5,9 kg long de 87 cm. Comme le rappelait notre confrère Ouest France, « le saumon Atlantique de la Loire est une espèce classée en danger au niveau régional et sa pêche, tant récréative que professionnelle, est interdite depuis 1994 ».
Notre pêcheur risquait tout de même six mois d’emprisonnement et 50.000 euros d’amende. Cela fait cher le réveillon…