Embruns pêche
80 % !
C’est la diminution en densité de poissons annoncée par les scientifiques de l’Ifremer. La population de la baie, toutes espèces confondues, est passée de 200 000 à 40 000 individus/km2 en l’espace de 26 ans, entre 1987 et 2012.
« Cette diminution substantielle touche principalement les espèces à croissance rapide et ainsi précocement matures pour la reproduction, comme la limande, la plie, le sprat ou le hareng », indique l’Ifremer. L’augmentation rapide sur la période étudiée de la température de l’eau (0,3-0,4°C et + 1°C entre 1998 et 2003) expliquerait l’impact sur ces espèces. En revanche, les espèces à croissance lente, type bar, résistent mieux à ces variations. Rappelons que la baie de Somme et la baie de Seine sont considérées comme les deux principales nourriceries, riches en nutriments et protégées des grands prédateurs, qui permettent d’assurer la croissance des juvéniles avant de se rendre au large. Les scientifiques ont également noté qu’au large de la baie de Somme les populations ont chuté de manière similaire.
Les causes de cette baisse alarmante seraient aussi une conséquence « du long historique de pêche en Manche orientale » même si le réchauffement en serait la raison majeure.