Pêche en Mer

Bénéteau Flyer 8 Spacedeck

Remplaçant du Flyer 7.7 Spacedeck, dont il reprend la carène Air Step2, le nouveau Flyer 8 en version open profite cependant d’une petite cure d’amaigrisse­ment en largeur et devient transporta­ble sur remorque. Nous avons apprécié ses qualités marines lors

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Après cinq ans d’existence au catalogue Bénéteau, la gamme Flyer dotée de la carène Air Step2 et dont le design intérieur était largement inspiré de l’automobile se devait d’être renouvelée. Si la collaborat­ion du chantier français avec le bureau Style & Design se poursuit pour ce nouveau Flyer 8 décliné en deux versions Spacedeck et Sundeck, le bateau retrouve une ligne plus classique, propre à séduire un public plus large, tout en conservant son originalit­é avec notamment son étrave large permettant de profiter d’un bel espace pour pêcher dans le cockpit avant.

C’est à l’occasion du Grand Pavois de La Rochelle que le nouveau Flyer 8 Spacedeck est mis à notre dispositio­n pour un essai. Nous sommes en pleine compétitio­n du Grand Pavois Fishing et la majorité des équipages s’est dirigée vers l’ouest de l’Île d’Oléron à la recherche des poissons.

43 noeuds en vitesse de pointe

Nous décidons de suivre leur trace en compagnie de Yannick Hemet, créateur du Barracuda Tour et fan de pêche et de Michael Guinet, chef de produit hors-bord chez le constructe­ur vendéen. Sur le tableau arrière le DF350 proposé par Suzuki se montre performant et réactif. Si, à la différence du Flyer 7.7, le nouveau Flyer 8 ne peut recevoir qu’un seul moteur Le pilote dispose d’une assise modulable en leaning post et d’un repose-pied.

hors-bord, la puissance maximale de 350 ch permet tout de même d’atteindre 43,3 noeuds en vitesse de pointe au régime de 6 200 tr/mn. Il est vrai, à un tel rythme, le Suzuki est plutôt gourmand avec 111 litres de carburant consommé à l’heure et malgré une capacité de réservoir de 350 litres permettant largement de faire l’aller-retour jusqu’à la pointe de Chassiron, il faut savoir raison garder. À la barre Michaël

réduit les gaz au régime de croisière de 4 000 tr/mn avec cette fois une consommati­on horaire de 40 litres, le GPS affichant encore 26,7 noeuds. Au passage dans le Perthuis d’Antioche, un bon clapot nous accueille, mais la carène Air Step 2 montre un excellent passage et une bonne déflexion de la vague d’étrave, nous restons donc au sec à bord. Afin d’optimiser le confort de pilotage, les assises du pilote et du copilote sont modulables en leaning post et réglables en hauteur, d’avant en arrière et en rotation. Un marche-pied est placé à la base de la console et derrière les assises, des mains-courantes en inox permettent aux passagers de se tenir debout en navigation. Le modèle de notre essai est équipé d’un T-top surmonté de quatre râteliers à cannes, mais ce dernier est optionnel. En revanche, ses montants empiètent un peu sur les côtés de la console de pilotage, ce qui réduit légèrement la largeur des passavants.

La station de pêche est absente

Il nous faut peu de temps pour rejoindre les compétiteu­rs. Sur zone, les pêcheurs sont aux aguets car c’est le dernier jour du GPF et pour les teams en tête du classement, cette manche peut faire la différence. Nous n’avons pas cette pression et surtout moins de temps à consacrer à la pêche. Michaël place le bateau en dérive, Yannick et lui s’installent dans le cockpit pour un premier passage dans le courant. Sur le tableau de bord, le nouvel écran multifonct­ion proposé par Suzuki équipe la bateau. Le GPS indique 0,9 noeud de dérive. La mer était pleine à 08h08 avec un cooefficie­nt de 75 et nous sommes dans la troisième heure du courant de jusant. La hauteur de franc-bord est sécurisant­e et afin d’optimiser l’espace, les banquettes latérales à l’arrière sont rabattable­s. En revanche, notre bateau est équipé pour une utilisatio­n polyvalent­e. Il ne profite pas de la station de pêche proposée en option qui accueille une table de découpe,

un vivier, des porte-cannes et de nombreux rangements. Lorsqu’elle est installée, cette dernière prend la place de la banquette arrière, ce qui réduit la nombre de places assises à bord. Malgré cette absence, l’open est tout de même pourvu de deux porte-cannes dans les plats-bords qui viennent s’ajouter aux râteliers du T-top.

Belle capacité de stockage

Yannick et Michaël prospecten­t aux leurres souples mais, comme de nombreux concurrent­s sur la zone aujourd’hui, ne rencontren­t pas de succès côté prise. Les quelques dérives supplément­aires ne changent rien à cet état de fait. La matinée se termine et il nous faut maintenant faire route vers le port car d’autres essais pour les visiteurs du salon sont programmés à bord du Flyer 8.

Je profite du trajet vers les Minimes pour prendre l’open en main. La position de pilotage est confortabl­e avec un boîtier de commande de type pupitre placé à distance du volant sur tribord. Le bateau montre un comporteme­nt sain en navigation et une bonne accroche en virages serrés. À l’arrière, le 350 ch Suzuki s’avère réactif aux changement­s de régime. Le déjau- geage se fait en 4 secondes et il faut moins de 7 secondes pour atteindre 25 noeuds.

Côté rangements, des coffres sont situés sous les banquettes latérales à l’avant. Sous le plancher du cockpit, une grande soute reçoit les batteries et deux autres coffres latéraux permettent le stockage du matériel de sécurité. La cabine située dans la console montre une hauteur sous barrot de 1,60 mètre. Elle était équipée de WC et d’un réfrigérat­eur, mais ce dernier n’est pas d’un accès très pratique. Au final, ce nouveau modèle qui prend la place du Flyer 7.7 présente l’avantage d’être transporta­ble sans perdre ses qualités marines ni son espace à bord. Il affiche un design beaucoup plus classique et à même de séduire une large clientèle. Les pêcheurs pourront opter pour la station pêche indispensa­ble pour profiter d’un vivier, d’une table de découpe et des rangements pratiques pour les leurres et le petit matériel de pêche. ■

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 ??  ?? La place disponible dans le cockpit avant permet à un pêcheur de lancer à l’aise. À l’heure du casse-croûte, une table pourra transforme­r l’espace en salon convivial.
La place disponible dans le cockpit avant permet à un pêcheur de lancer à l’aise. À l’heure du casse-croûte, une table pourra transforme­r l’espace en salon convivial.
 ??  ?? Le Flyer 8 Spacedeck montre une belle stabilité en dérive. La taille des plateforme­s, à l’arrière, permet de s’en servir comme poste de lancer.
Le Flyer 8 Spacedeck montre une belle stabilité en dérive. La taille des plateforme­s, à l’arrière, permet de s’en servir comme poste de lancer.
 ??  ?? Avec son T-top optionnel, le nouveau Flyer 8 affiche un air de fishing.
Avec son T-top optionnel, le nouveau Flyer 8 affiche un air de fishing.
 ??  ?? La carène Air Step2 est dotée d’un V profond à l’étrave, évolutif et de virures latérales qui offrent au Flyer un comporteme­nt très marin.
La carène Air Step2 est dotée d’un V profond à l’étrave, évolutif et de virures latérales qui offrent au Flyer un comporteme­nt très marin.
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Notre essai s’est effectué entre La Rochelle et l’Île d’Oléron.

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