Pêche en Mer

La pêche du mulet au pain

Les mulets sont de sympathiqu­es poissons, très combatifs, méritant pleinement l’intérêt du pêcheur sportif. La pêche au pain est l’une des techniques les plus amusantes pour capturer ces poissons. Voici comment faire.

- Texte et photos de Arnaud Filleul

Il existe plusieurs espèces de mulets en France, les plus communes étant le mulet lippu (Chelon labrosus), le mulet cabot (Mugil cephalus), le mulet doré (Liza aurata) et le mulet-porc (Liza ramada). Lors de notre session, nous avons rencontré le mulet lippu, une espèce reconnaiss­able à sa lèvre supérieure très épaisse et couverte de papilles. Une tache dorée diffuse est visible sur l’opercule de ce poisson, mais elle est beaucoup moins marquée que chez le mulet doré. Les mulets lippus remontent profondéme­nt dans les rivières côtières subissant l’influence des marées. Il est alors très facile de les capturer, puisqu’ils acceptent beaucoup mieux le pain dans ces environnem­ents saumâtres que lorsqu’ils sont en mer. La pêche du mulet au pain est donc avant tout une question de stratégie : il faut trouver un poste et le pêcher au bon moment, c’est-à-dire à marée haute, quand la mer est largement entrée dans le cours d’eau côtier. 1. Nous arrivons sur le poste à l’aube et nous constatons que les mulets sont bien présents, grâce au remous qu’ils produisent en surface. Yves lance son appât, et immédiatem­ent, c’est la touche ! Lors de la partie de pêche relatée ici, nous nous sommes positionné­s au niveau d’une cuvette, en dessous d’un pont, à marée haute, en sélectionn­ant un jour où la fin du montant correspond­ait à l’aube. Cela permet d’avoir des conditions optimales. En effet, les mulets suivent le flot et rentrent en nombre dans ce cours d’eau. Ils sont par ailleurs très mordeurs au petit matin. ■

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 ??  ?? Notez la lèvre supérieure très épaisse et munie de papilles. L’animal l’utilise pour racler le fond.
Notez la lèvre supérieure très épaisse et munie de papilles. L’animal l’utilise pour racler le fond.
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 ??  ?? 2 2. Après un combat nerveux, caractéris­tique de cette espèce, le mulet est mis au sec. C’est un plaisir de commencer la journée ainsi. Nous enchaînons les prises d’emblée.
2 2. Après un combat nerveux, caractéris­tique de cette espèce, le mulet est mis au sec. C’est un plaisir de commencer la journée ainsi. Nous enchaînons les prises d’emblée.
 ??  ?? 5 5. Voilà à quoi doit ressembler votre morceau pain de mie avant de lancer. En pressant le pain de mie sur la hampe de l’hameçon, on peut lancer en souplesse et attendre une bonne minute avant que le pain se délite. C’est suffisant pour capturer un mulet.
5 5. Voilà à quoi doit ressembler votre morceau pain de mie avant de lancer. En pressant le pain de mie sur la hampe de l’hameçon, on peut lancer en souplesse et attendre une bonne minute avant que le pain se délite. C’est suffisant pour capturer un mulet.
 ??  ?? 77. Yves continue la pêche et relance son appât au milieu de la cuvette, dans le banc de mulets.
77. Yves continue la pêche et relance son appât au milieu de la cuvette, dans le banc de mulets.
 ??  ?? 66. Je commence également la pêche et je prends très vite un beau spécimen. Le combat vigoureux de ces poissons est vraiment appréciabl­e.
66. Je commence également la pêche et je prends très vite un beau spécimen. Le combat vigoureux de ces poissons est vraiment appréciabl­e.
 ??  ?? 33. Voilà le montage. C’est tout simple : on place un flotteur coulissant supportant 3 à 5 grammes sur le corps de ligne en 25 centièmes, et on le bloque grâce à deux perles et deux ligatures. On place quelques cendrées à la base du flotteur, en sachant qu’un équilibrag­e parfait n’est pas nécessaire, puisque l’on ferre souvent à vue ou sur un déplacemen­t latéral du flotteur.Il ne reste plus qu’à fixer une hameçon n° 10 directemen­t sur le corps de ligne, et c’est prêt ! Il est inutile de laisser plus de 60 centimètre­s entre le flotteur et l’hameçon. En revanche, on ne place jamais les plombs près de l’hameçon : ils doivent être accolés au flotteur afin que le pain coule très lentement et naturellem­ent.
33. Voilà le montage. C’est tout simple : on place un flotteur coulissant supportant 3 à 5 grammes sur le corps de ligne en 25 centièmes, et on le bloque grâce à deux perles et deux ligatures. On place quelques cendrées à la base du flotteur, en sachant qu’un équilibrag­e parfait n’est pas nécessaire, puisque l’on ferre souvent à vue ou sur un déplacemen­t latéral du flotteur.Il ne reste plus qu’à fixer une hameçon n° 10 directemen­t sur le corps de ligne, et c’est prêt ! Il est inutile de laisser plus de 60 centimètre­s entre le flotteur et l’hameçon. En revanche, on ne place jamais les plombs près de l’hameçon : ils doivent être accolés au flotteur afin que le pain coule très lentement et naturellem­ent.
 ??  ?? 44. L’appât est un simple morceau de pain de mie que l’on écrase au niveau de la hampe de l’hameçon, c’est-à-dire la partie comprise entre l’oeillet et la courbure.
44. L’appât est un simple morceau de pain de mie que l’on écrase au niveau de la hampe de l’hameçon, c’est-à-dire la partie comprise entre l’oeillet et la courbure.

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