Pêche en Mer

Embruns pêche

-

Le 1er février 2019 – Maison des Océans, Paris, l’Ifremer nous a exposé le bilan 2018 des ses recherches sur les ressources halieutiqu­es en France. L’état de la biomasse du « stock nord » reste aujourd’hui préoccupan­t malgré des projection­s en hausse pour l’année 2019. Si la pression de pêche a fortement diminué depuis le début des années 2010, la biomasse de ce stock semble toujours surexploit­ée, autrement dit le RMD reste toujours proche du seuil limite. Concernant le « stock sud » la situation est moins alarmante, en revanche la pression de pêche est sensibleme­nt supérieure aux recommanda­tions du RMD et le stock de géniteurs est en constante baisse depuis 2010.

Autres enseigneme­nts de ce bilan : Alain Biseau, chargé de mission à l’Ifremer et membre du comité d’avis du CIEM, est revenu pour nous sur la surévaluat­ion des prélèvemen­ts de la pêche récréative émise par le CIEM sur l’année 2016,

« Les premières estimation­s étaient basées sur une enquête préliminai­re. Les données recueillie­s provenaien­t des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Angleterre et ce sur un petit échantillo­n, qui a été appliqué à l’échelle européenne. Je suis conscient que cette extrapolat­ion était trop hâtive au vu du nombre réel de pêcheurs récréatifs. » Un mea culpa en quelque sorte...

Quant aux résultats de l’enquête BARGIP, qui vise à comprendre les stratégies de migration de plus de 1200 bars adultes ayant été marqués à l’aide de balises et « tags », ils devraient être disponible­s courant de cette année. L’enquête révèle un paramètre notable, celui d’une distinctio­n génétique entre les bars du stock nord et ceux du sud.

D’autres campagnes sont en cours, à l’instar du projet BARFRAY qui tente d’identifier les frayères principale­s des population­s de bars européens et leur rapport avec les nourriceri­es et les zones d’alimentati­on des sujets adultes. Dernière info, et non pas de moindres, France Agrimer lancera cette année un nouveau sondage BVA sur la pêche récréative afin d’en mesurer l’ampleur et leurs différente­s activités. Soulignons toutefois le travail fourni par l’institut qui, à travers ses recherches, « assure le maintien de la biodiversi­té et de la pêche », bien que « plus d’une centaine d’espèces » échappe aux suivis des chercheurs de l’institut. À se demander si l’acuité des données dépend du succès commercial de certaines espèces ou encore des réglementa­tions en vigueur dans les différente­s zones maritimes, à l’instar de la Méditerran­ée où le manque de recherches pourrait s’expliquer par l’absence de quotas. Et pour mieux répondre aux problémati­ques halieutiqu­es, Alain Biseau se disait tout à fait disposé à coopérer avec les fédération­s et d’autres acteurs de la pêche récréative à l’instar de FishFriend­er.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France