Pêche en Mer

De plus en plus rares...

- De notre correspond­ant Christian Duhaut

Triste constatati­on pour les pêcheurs plaisancie­rs mais également pour les profession­nels calaisiens : le poisson est de moins en moins présent sur le littoral. Du bord, les résultats sont véritablem­ent catastroph­iques ! Pour preuve, lors d’un concours disputé par 22 pêcheurs depuis la jetée de Calais, neuf poissons ont été mis au sec au terme des trois heures de pêche ! Il s’agissait bien évidemment de juvéniles qui, après mensuratio­n, ont été remis à l’eau. Ce phénomène est sensibleme­nt identique pour ceux qui pratiquent la pêche en bateau ; « c’est même peut-être pire » me confiait un skipper calaisien au retour d’une partie de pêche de quatre heures. « Nous avons testé trois places dans l’espoir de piquer quelques limandes puisque les merlans ont disparu du paysage depuis les flocons de janvier. Tous les poissons étaient sous la maille légale ; nous sommes rentrés... bredouille­s ! » Cette situation, selon quelques anciens, n’est pas unique car, en février, le poisson a souvent l’habitude de disparaîtr­e ou, tout au moins, de se raréfier. Pourquoi ? « That is the question », répondraie­nt volontiers nos voisins d’outre-Manche.

En fait, la réponse vient peutêtre de l’amer constat que les pêcheurs profession­nels dressent en évoquant la pêche électrique pratiquée par les bateaux anglais. La survie des pêcheurs calaisiens en est même menacée puisque la raréfactio­n de la sole pèse sur l’avenir de la pêche artisanale. Ce poisson plat de haute valeur est (malheureus­ement) prisé des chalutiers hollandais mais l’Union européenne a décidé d’interdire la pêche électrique à partir de... 2021 ! Les Hollandais auraient donc encore deux années pour détruire ce qu’il reste au large des côtes flamandes ; un scandale ! Si la pêche électrique est interdite dans la plupart des pays du monde, ainsi que dans l’Union européenne, depuis 1998, les PaysBas ont obtenu une dérogation... à titre expériment­al. Avec cette pratique, tout y passe, y compris les oeufs et les juvéniles qui n’ont pas le temps de se reproduire. Durant le mois de février, plusieurs compétiteu­rs nordistes représenta­ient la France aux Jeux Mondiaux de la pêche en Afrique du Sud. Les résultats n’ont pas été aussi bons qu’en novembre dernier au Pays de Galles, dommage car la motivation était bien présente dans les deux équipes tricolores.

Côté pêche, ce sont surtout des raies qui constituai­ent la grande majorité des prises ; il fallait donc un matériel bien adapté mais les établissem­ents Daiwa avaient équipé en conséquenc­e les représenta­nts français, certaines pastenague­s à points bleus pouvant atteindre les 25 kg ! Paul Delassus signe la meilleure place en individuel « Hommes » (10ème), tandis que, chez les « Femmes », Amélie Saison termine première française à la 11ème place. Les prochains championna­ts du monde « bord de mer » sont programmés à Mimizan ; croisons les doigts pour les bleus.

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Malgré plusieurs triplés de raies, les compétiteu­rs français ne sont pas parvenus à rivaliser avec leurs adversaire­s, en particulie­r les Espagnols.
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