Un drôle de climat !

Les gens se baignent au pied de la Dune du Pilat en plein mois de février, c’est à ne plus rien y comprendre. Alors les anciens disent qu’il n’y a rien d’extraordinaire, du déjà vécu, qu’il faut arrêter de fabuler, certes mais quand même, il est où l’hiver ?

Il n’y a pas plus de poissons pour autant. Je me suis discrètement rapproché cette semaine d’un pêcheur pro en train de démailler quelques filets sur le port et il m’a confirmé connaître une période comme rarement rencontré au cours de sa carrière. Il m’a sorti sa pêche et je comprends mieux son désarroi. Deux ou trois marbrés, quatre grisets et une dizaine de mulets. Des petits jeunes locaux très motivés ont tenté de lancer des cannes depuis les plages aux aurores avec de petites sardines fraîches et des lançons, pas plus de résultats !

Et les seiches alors ? À priori, ce n’est pas l’opulence non plus, parce que je ne vois pas grand monde en bout des jetées et si il y avait quelques trucs à gratter, je peux vous assurer qu’il y aurait un peu plus d’activités dans le quartier.

Alors que voulez vous que je vous dise, chaque chose en son temps, prendre son mal en patience, peaufiner son matériel pour attaquer la saison bon pied bon oeil et croiser les doigts pour ne pas avoir un retour de manivelle de dame nature qui pourrait venir perturber cette douceur estivale inappropriée. Le cas échéant, s’il se met à pleuvoir sur une période trop importante, les cours d’eau qui se déversent directement dans le bassin vont, comme l’année dernière, apporter un pourcentage d’eau douce supérieur à la normal. De fait, cela va considérablement ralentir l’entrée des poissons au printemps, qui préféreront continuer le route vers le nord et nous priver d’un réel potentiel de capture. Croisons les doigts, même si nous avons besoin d’eau, juste un peu, ça m’irai bien.