Une autorisation... partielle
La période de confinement s’est achevée le 11 mai, toutefois l’accès à la plage n’était pas encore autorisé sur le littoral de la Côte d’Opale ; difficile d’en apprécier la réelle cause ! Toutefois, sur insistance de quelques premiers magistrats de communes, les Préfectures ont fini par autoriser quelques dérogations mais à condition que les plages soient « dynamiques » ; en d’autres termes, pas question de faire bronzette et d’accéder aux chalets de plage... La pêche individuelle, tout comme la pratique du paddle, du kite-surf, de la planche à voile ou du longecôte, devenait possible ; immanquablement, les amateurs de crevettes, les pêcheurs à pied, les cueilleurs de moules et, bien sûr, les amateurs de surfcasting se réjouissaient de ces possibilités qu’ils avaient dû ’’oublier’’ durant une bonne dizaine de semaines. Le beau temps, qui inondait la partie septentrionale de l’Hexagone, donnait un air de vacances aux immenses plages que retrouvaient avec un bonheur non dissimulé les locaux (et ceux qui habitaient à moins de cent kilomètres de la côte).
Si la satisfaction s’emparait progressivement des pêcheurs, les responsables de clubs gardaient une certaine amertume suite à ces dérogations qui paraissaient avoir oublié les compétitions de pêche en bord de mer même si celles-ci, par nécessité halieutique, respectaient une bonne distanciation entre pêcheurs. La lecture des textes officiels était sans équivoque puisqu’il était bien stipulé que la pêche au bord de l’eau est autorisée « à titre individuel, sans regroupement ».
Sur la plage, lors de telles compétitions, les règles de distanciation seraient donc aisément respectées. Reste évidemment les problèmes liés à la pesée et aux classements au terme des concours. Mais, Alain Maka, président des Marsouins de Calais, avec la collaboration de son équipe, a pensé et trouvé « LA » solution à ce qui pourrait être une difficulté pour certains. Dans un courrier adressé aux différentes autorités, il y expose toutes les consignes qui pourraient être mises en application pour que ces compétitions retrouvent leurs places sur le sable calaisien et, par extension, sur toute la Côte d’Opale. Mais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il ne reste qu’un souhait pour les présidents de clubs des Hautsde-France, celui de la compréhension des supérieurs hiérarchiques puisqu’ils attendent avec une réelle impatience que le feu passe au vert pour que l’activité « pêche de bord de mer » ne soit pas uniquement « individuelle » ...
L’espoir fait vivre, espérons que ce ne soit pas une vaine expression de la langue française !