Pêche en Mer

Les coquillage­s sont indemnes de Covid-19

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Comme nous l’expliquion­s dans notre précédent numéro, l’Ifremer a recherché à deux reprises le Covid-19 dans des palourdes, moules et huîtres creuses prélevées sur la côte normande, les côtes bretonnes et les façades atlantique et méditerran­éenne. Résultat : pas de trace de ce virus dans les coquillage­s. Y compris dans des coquillage­s prélevés « juste à proximité des rejets d’une station d’épuration dans laquelle nous avions détecté

des traces » du Covid-19, souligne Soizick Le Guyader du laboratoir­e nantais « Santé environnem­ent et microbiolo­gie ». L’Ifremer avait détecté ces virus dans une partie des échantillo­ns prélevés dans les eaux usées arrivant à plusieurs stations d’épuration. Avec d’ailleurs une présence plus fréquente avant le 24 avril, nettement moins après cette date. Les eaux usées peuvent même servir d’indicateur précis pour la contaminat­ion virale de la population – comme elles pourraient l’être également pour de diverses substances telles que médicament­s, drogues consommées, etc.

Les stations d’épuration s’avèrent capables d’abaisser les charges virales, surtout lorsqu’elles ont un traitement de finition (tertiaire) ou qu’elles utilisent des membranes

– ces dernières pouvant même pratiqueme­nt tout arrêter, donnant des eaux d’une transparen­ce surprenant­e ! Il faut que ces stations puissent encaisser les arrivées par forte intensité pluviométr­ique. Il faut aussi que le réseau d’assainisse­ment desserve la totalité des habitation­s et qu’il n’ait pas de fuite – les rejets directs, même petits, peuvent annuler l’effet de l’épuration.

Rappelons que les coquillage­s font l’objet d’un suivi sanitaire permanent. Outre plusieurs types de bactéries, les virus les plus problémati­ques dans les coquillage­s sont souvent les norovirus, responsabl­es fréquemmen­t de diarrhées en hiver...

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