La raie brunette (Raja undulata)
La raie brunette ressemble beaucoup à sa cousine, la raie bouclée et elle se rencontre elle-aussi sur toutes nos côtes. Dans une même nuit de pêche sur le littoral, il est possible de capturer les deux espèces, notamment en pratiquant en surfcasting. Il faut savoir les différencier, car la raie brunette est protégée, et il faudra la remettre à l’eau. La forme du disque (la partie aplatie du corps) est semblable chez les deux espèces et il faudra plutôt regarder le patron de coloration. La traie brunette présente de longues marbrures foncées entourées de petites taches blanches. D’autres taches blanches, plus grosses, parsèment également le dos, l’ensemble formant un patron de coloration qui n’existe chez aucune autre raie. On remarquera aussi que le museau de la raie brunette est dépigmenté. Cette raie est considérée comme menacée par l’UICN (classement « en danger »), mais elle est néanmoins fréquente sur nos côtes. C’est par exemple une prise courante en Manche, où a été prise la photo présentée ci-contre. Le pêcheur devra donc prendre un soin tout particulier quand il manipule ou décroche ce poisson. La raie brunette se rencontre depuis l’Irlande jusqu’au Sénégal, ainsi qu’en Méditerranée. Elle appartient à la famille des Rajidés, très bien représentée sur nos côtes. Cette raie apprécie les substrats sableux, c’est d’ailleurs une habituée des plages. Néanmoins, elle peut se rencontrer jusqu’à 200 mètres de profondeur. Comme chez la plupart des raies, le dos est mimétique, alors que le ventre, qui repose sur le fond, est blanchâtre. Cette espèce opportuniste se nourrit de tout animal rencontré sur le fond : petits crabes, petits poissons, bivalves, céphalopodes, ou encore annélides. Elle présente donc des moeurs très semblables à celles de sa cousine, la raie bouclée. C’est une espèce ovipare qui produit des oeufs encapsulés, avec des cornes aux extrémités, mesurant entre 7 et 9 centimètres. Les oeufs sont déposés de mars à septembre. Elle peut atteindre 1 mètre pour une dizaine de kilos, mais de tels spécimens sont rarissimes. Une nouvelle fois, le pêcheur rencontrera plus souvent des raies de 1 à 2 kilos.