Pêche en Mer

La raie lisse (Raja brachyura)

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Par sa forme, la raie lisse rappelle tous ses cousins de la famille des Rajidés. Le corps présente ainsi les proportion­s classiques de la famille. Le patron de coloration est assez ressemblan­t à celui de la raie douce (Raja montagui).

En effet, les deux espèces présentent un corps brun parsemé de points noirs. La meilleure façon de les distinguer est de noter que les points noirs sont présents jusque sur les bords du corps chez la raie lisse alors qu’ils sont centrés chez la raie douce.

Pour le reste, la raie lisse présente les caractères diagnostiq­ues de la famille, c’est-à-dire une queue effilée et une nageoire caudale de taille réduite. Les vieux spécimens montrent un tégument épineux, notamment sur le museau et certaines portions du disque. On la trouve sur les fonds sableux et sur les fonds mixtes sable/rochers. Elle se rencontre, en général, à moins de 100 m de profondeur. Comme la raie bouclée, ou encore la raie douce, la raie lisse possède une denture particuliè­re qui lui permet de capturer ses proies sur le fond et de les broyer. Cette raie se nourrit de toute sorte d’animaux benthiques présents dans son milieu. Elle consomme bien évidemment des crustacés, ce groupe composant la majeure partie de son régime alimentair­e. Les poissons forment également une part non négligeabl­e des contenus stomacaux étudiés. Il s’agit de poissons de petite taille comme les lançons et les jeunes soles. Les annélides polychètes sont également consommés.

La raie lisse est ovipare mais sa fécondatio­n est interne. La ponte s’effectue de février à août avec une production d’au moins 30 oeufs. Les juvéniles se nourrissen­t essentiell­ement de petits crustacés. Au bout de leur vie, qui est estimée à 15 ans, ils peuvent atteindre la taille de 1,20 m. Les animaux sont matures à 3 ans. Le gros spécimen montré ici a été capturé au filet, en hiver, dans les environs de Saint-Malo. Mais de tels poissons mordent occasionne­llement sur les appâts du pêcheur. L’UICN considère que les stocks de cette espèce sont fragiles, et même s’il n’est pas obligé de le faire, le pêcheur sportif est fortement incité à remettre cette espèce à l’eau. n

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Chez ce gros spécimen de raie lisse, remarquez les ptérygopod­es : c’est un mâle.

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