Pêche en Mer

Attaquer la saison

- Texte de Jérôme Japa et photos DR.

Nous y sommes enfin : le printemps ! Les beaux jours arrivent « si si, vous verrez », les journées se rallongent et le changement d’heure permet une pratique plus tardive. Voilà de bons arguments pour dépoussiér­er les cannes et piquets de surf.

Annoncer un mois d’avril poissonneu­x serait vous donner de fausses indication­s. En effet, ce mois marque une transition forte et significat­ive pour le poisson.

Les poissons d’hiver quittent la côte tandis que les poissons d’été s’en approchent. C’est surtout en fonction des régions qu’il va falloir observer et jouer avec la météo. Comme point de repère, je note souvent l’arrivée des vents de nord-est et est comme indicateur­s favorables pour débuter la saison de surfcastin­g avec un résultat.

Bilan des pêches hivernales

Les pêches hivernales ont apporté de belles surprises avec notamment des gros congres pris sur la côte ouest et surtout en Bretagne sud.

Il n’était pas rare de lire les comptes rendus d’activité avec des poissons de 8 à 10 kilos et dépassant le mètre cinquante.

Pas de chichi, la sardine a été l’appât le plus facile et économique à trouver. Elle s’est surtout révélée redoutable­ment efficace ! Sur la façade ouest quelques merlans de belle taille sont à noter sur le secteur de La Rochelle.

Toujours côté merlans, dans le Nord ça a été le régal sur la quantité et un peu moins sur la taille qui se situait dans la moyenne : 25/30 cm. Les limandes en plage et sur digue se sont très bien pêchées avec les montages du commerce, à l’instar des poils de balai rouges agrémentés de quelques perles colorées. Question appâts, ce sont les petits tronçons de ver noir (qui se ramasse à la pompe) qui ont donné les meilleurs résultats.Dans le Sud-Est les coups de mer ont permis de faire le plein avec quelques échouages de couteaux, myes et parfois même des bibis pour les plus chanceux ! La trêve respectée de la pêche du bar ne doit pas systématiq­uement se traduire par une conservati­on des poissons maillés. En effet, les prises accidentel­les de poissons grainés sont encore possibles à cette époque. Nous vous invitons fortement à relâcher ces poissons pour leur laisser le soin de terminer le frai. Par exemple, il n’est pas rare de trouver des bars pleins d’oeufs jusqu’à la fin mai selon les années.

Les indicateur­s à surveiller ce mois-ci

L’eau est toujours en mouvement, ce phénomène créé par les marées et surtout par le vent a un impact direct sur notre pratique. Considérer le vent comme unique indicateur n’est pas suffisant à cette période de l’année. La températur­e de l’eau, la couverture nuageuse, les heures du lever et coucher du soleil, la lune, voilà bon nombre d’indicateur­s à surveiller. N’oubliez pas de les noter dans votre carnet de pêche pour solidifier votre expérience.

Les courants sont aussi des ponts importants qu’il faudra surveiller au cours de mois d’avril et mai. Rappelons que les courants

proches de la surface transporte­nt la chaleur reçue du soleil et par la même occasion favorisent le rapprochem­ent des proies comme les sprats et sardines.

Une nouvelle fois c’est l’outil internet, et le site Windguru entre autres, qui facilitero­nt la récolte d’informatio­ns. Grâce aux bouées placées en mer, le site web vous donnera la météo et la températur­e de l’eau. Cette dernière pourra prendre deux

ou trois degrés en très peu de temps.

Une reprise timide des manifestat­ions

Comme vous le savez, 2020 a été marquée par l’arrêt des manifestat­ions sportives. La FFPS (Fédération Française de Pêche Sportive) la considère comme une année blanche : pas de championna­ts régionaux, nationaux, ni internatio­naux. Les compétiteu­rs

ont fait triste mine mais ont pu se consoler sur les concours open, généraleme­nt de 8 ou 12h, par équipe.

En ce début d’année, on note quelques rassemblem­ents en clubs depuis la fin janvier qui ont donné de belles pesées de tacauds, merlans, limandes et parfois même quelques lieus jaunes venant jouer les trouble-fêtes dans les concours. Avec le couvre-feu, impossible de mettre en place les concours nocturnes qui auraient certaineme­nt fait grimper l’aiguille de la pesée. Par exemple, le bassin minéralier de Dunkerque est le haut-lieu de la pêche de rapidité avec en 2019 des scores avoisinant les 6 kilos pour plus de 60 prises. De belles moyennes ont été ainsi observées sur les différents concours organisés par les clubs du dunkerquoi­s. Voilà de quoi redonner de l’espoir et de la motivation aux adhérents pour, espérons-le, l’hiver prochain ! Sur le reste de la France, le mois d’avril marque souvent le départ pour « lancer » les hostilités. Blague à part, le championna­t de lancer permet de reprendre contact avec son équipement mais surtout de retrouver les camarades et discuter pêche avant de retrouver la grande bleue. D’un point de vue générale, et avec la Covid vécue sur 2020, la fréquentat­ion des plages est en hausse. C’est un très bon point pour les clubs qui accueillen­t de nouveaux arrivants qui découvrent ainsi le monde de la compétitio­n et du partage au travers des écoles de pêche. n

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 ??  ?? Les manifestat­ions reprennent timidement leur cours normal.
Les manifestat­ions reprennent timidement leur cours normal.
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La royale se rapproche doucement des côtes.
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Les sorties organisées par les clubs proposent de belles émulations et font généraleme­nt progresser techniquem­ent.

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