Pêche en Mer

Floraison des eaux ...

- De notre correspond­ant Christian Duhaut

En ces derniers jours de mars, une températur­e digne d’un mois de juin et une absence de vent donnaient l’envie à plusieurs sociétaire­s de La Courguinoi­se de Calais de prendre le large pour une première sortie de la saison. Certes, à cause des déplacemen­ts limités à dix kilomètres, seuls ceux qui habitent en bordure du littoral ont pu profiter de ces sorties en mer mais, en raison des coefficien­ts importants (jusqu’à 112), l’éloignemen­t au large à la recherche de beaux poissons n’était pas d’actualité. « Qu’importe ! Nous allons bien trouver au large de Blériot quelques poissons plats ou peut-être même un bar », me disait l’un des skippers, impatient de quitter le port, qui ne voulait pas rater l’occasion. Mais, au retour, il nous avouait (photo à l’appui montrant le jeune Axel avec un doublé de jolis merlans) que les poissons d’hiver, et plus exactement les merlans puisque les cabillauds ont disparu de notre littoral, étaient encore au petit large par des fonds de douze à seize mètres ; et, parmi eux, plusieurs spécimens de plus de 35 centimètre­s. Toujours selon les commentair­es de nos courguinoi­s calaisiens, les eaux sont déjà bien chargées et engluent les fils des moulinets et bas de ligne d’une matière visqueuse. Il s’agit bien, comme chaque année de ce phénomène de floraison que certains nomment « vert de mai » mais qui semble bien en avance cette année. Dans ces conditions, pêcher avec des leurres n’est pas la meilleure technique, l’eau étant trop opaque et de couleur brune. Et puis, d’ailleurs, « tant que les hirondelle­s ne sont pas arrivées et que le colza n’est pas en fleur, il est donc inutile de cherche le bar », m’a maintes fois répété Emile Zvara, pêcheur réputé s’il en est ! Les restrictio­ns de déplacemen­t dues à la situation sanitaire ont pour conséquenc­e inévitable l’annulation de bon nombre de manifestat­ions, en particulie­r les concours fédéraux pourtant bien inscrits aux calendrier­s des clubs nordistes. Qu’il s’agisse de compétitio­ns « bord » ou « bateau » et même de « lancer de poids de mer », tout est à l’arrêt ; et c’est aussi le cas de l’école de pêche des Marsouins de Calais qui aurait dû reprendre ses activités début avril mais qui, comme toutes les écoles, restera fermée jusqu’à...

 ??  ?? Première sortie sur « Gadus » pour Axel Boivin et un doublé de jolis merlans. En arrière-plan la côte calaisienn­e qui n’est qu’à quelques centaines de mètres du lieu de pêche.
Première sortie sur « Gadus » pour Axel Boivin et un doublé de jolis merlans. En arrière-plan la côte calaisienn­e qui n’est qu’à quelques centaines de mètres du lieu de pêche.
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