Florilège d’astuces pour le début de saison
Réussir sa saison tient souvent à sa bonne préparation. Voici donc quelques astuces qui vous éviteront bien des mouises.
Quand paraîtront ces lignes nous serons en mai 2021. Au moment où elles sont rédigées, promesse est faite par le gouvernement que progressivement, tout devrait globalement revenir à la normale. Toutes les activités, à tous les échelons ont été perturbées voire interrompues depuis plus d’un an malgré le break estival de l’an dernier. Il serait malvenu d’affirmer que la pêche récréative est une activité essentielle. D’ailleurs, les détaillants d’articles de pêche ont été catalogués rapidement au rang de « commerces non essentiels », ce qui, au demeurant est une appellation à consonance péjorative. Mais notre activité a été touchée de plein fouet. Le couvre-feu a empêché les sorties au large ou les a fortement réduites. Pour ceux dont l’embarcation se trouvait dans un port à plus de 10 km de leur domicile, la séparation fut douloureuse. Plus heureux furent les pêcheurs en eau douce dont la dynamique Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) – on aimerait avoir l’équivalent pour la mer – parvint à arracher aux autorités un déplacement de plus de 10 km pour ses adhérents à l’occasion de l’ouverture du brochet le 24 avril dernier. Seule obligation, demeurer dans son département de résidence.
De nombreux bateaux n’ont pas été foulés depuis longtemps
Ce n’est qu’en ce mois de mai que bon nombre de pêcheurs en bateau ont retrouvé leur unité après une très longue période de disette. Certains n’étaient pas montés à bord depuis de nombreux mois. Chaque année, ces retrouvailles sont un moment privilégié. Mais, en ce mois de mai, avec la disparition de la limitation des déplacements à 10 km, l’instant aura eu une saveur particulière. Ces quelques mois d’abandon auront été plus ou moins bien supportés par les bateaux selon qu’ils soient à sec ou au mouillage dans un port où ils sont, forcément, plus exposés aux éléments, l’humidité notamment. Cette dernière agit sur la sellerie, les bois, l’électronique et aussi le matériel de pêche qui a pu rester sur place après avoir été plus ou moins entretenu quand l’activité battait encore son plein.
En hibernation, un bateau souffre beaucoup plus que lorsqu’il est en activité. Les moteurs, surtout les diesel, ont besoin de tourner régulièrement. Nombre d’entre eux ont aussi été victimes du confinement. Les batteries auront très mal supporté cette période. Il y a ainsi ce que l’on peut voir mais aussi ce qui échappe à notre vue, l’état de la carène. Avec un bateau dans un port à sec, un garage ou un hangar, il n’y aura aucun souci. Mais avec une embarcation coincée sur l’anneau de son ponton, quantité de petites algues, de moules ou autres coquillages sont venus s’incruster sur la partie immergée de la coque. Ce n’est pas grave en soi mais en sortant ainsi au large vous perdrez sans problème deux ou trois noeuds par rapport à la même coque bien carénée avec, également, une augmentation de la consommation de carburant.
Plus grave peut-être, la situation des anodes qui protègent le safran, l’hélice et l’arbre d’hélice. Ces anodes défendent efficacement mais elles se dégradent assez rapidement selon le lieu où se situe votre bateau. En effet, une anode sera rongée plus rapidement si ce dernier se trouve sur un anneau où le courant est important. En règle générale il faut changer intégralement les anodes une fois par an.
On aura compris que la première chose à réaliser avant d’évoquer la première sortie de pêche sera le carénage du bateau, son passage au Kärcher sur une cale, la pose de deux couches d’antifouling sur la coque une fois cette dernière bien sèche et le changement de toutes les anodes. Vous serez, à priori, armés pour rejoindre le large pendant plusieurs mois. À priori, disions-nous, car il y aura un entretien à réaliser pour mettre tous les atouts de son côté. Ce sera celui du moteur. S’il démarre, c’est que vos batteries auront bien supporté le confinement. Cela signifiera aussi que vous aviez bien pris soin de les couper à l’issue de votre dernière sortie ce qu’il faut systématiquement faire. Pensez, toutefois, à bien vérifier leur charge. Elles se rechargeront aussi partiellement lors de votre première sortie. À ce sujet, le fait de faire tourner votre moteur, au point mort, sur son ponton, ne recharge pas une batterie. Ce sera le cas uniquement lorsque le bateau sera en mouvement. Pour le moteur, le changement des filtres et une vidange seront
En mai, carène et fais ce qu’il te plaît
nécessaires sachant que l’entretien des moteurs est différent selon leur mode de propulsion, essence ou gasoil, selon aussi la dose d’électronique qu’ils renferment. Les Mac Gyver sauront fort bien assurer par eux-mêmes cet entretien mais la plupart des propriétaires confieront sagement leur bien à un professionnel sachant qu’au cours des semaines en cours cela va sans doute bouchonner un peu… Enfin, avant de vous lancer dans un vaste inventaire propre à la seule pêche, il sera important de bien tester tout ce qui est électronique lié à la navigation. Sondeurs, traceurs, VHF supportent bien l’humidité mais les connexions parfois un peu moins. Si le sondeur ne fournit pas d’image, revenez à la notion de carénage. S’il n’a pas été encore effectué, votre sonde peut être recouverte par des petits coquillages. C’est même très fréquent. Si vous avez quelques objets qui fonctionnent avec des piles (lampe de poche, par exemple), vous pouvez changer tout de suite ces dernières si vous les avez oubliées il y a quelques mois dans leur réceptacle.
Humidité et restes de sel ont endommagé cannes et moulinets
Vous pourrez alors, si ce matériel est resté à bord durant toute cette longue période où nous fûmes privés de pêche, vous pencher sur vos cannes, moulinets et tout ce qui les accompagne. Humidité, restes de sel font de gros dégâts. Le sel