Pêche en Mer

Le colza est en fleur

- De notre correspond­ant Christian Duhaut

Si, dans notre précédente édition, j’évoquais des détails que les pêcheurs de bars ne négligent pas, à savoir le retour des hirondelle­s ou la floraison du colza, c’est bien ce dernier détail qui a ravi ces mêmes pêcheurs remarquant que, durant la seconde quinzaine d’avril, les champs ensemencés commençaie­nt à prendre une couleur jaune caractéris­tique. Le départ était ainsi donné et, tout en respectant la limite de déplacemen­t fixée à dix kilomètres en raison de l’actuelle pandémie, les pêcheurs habitant en bordure du littoral s’en sont donné à coeur joie. Depuis la digue du Break à Dunkerque, jusqu’à la digue Carnot de Boulogne-surMer, en passant par la plage de Sangatte, ce sont de beaux spécimens (d’une taille très souvent supérieure à cinquante centimètre­s) qui ont été mis au sec. Les adeptes de la pêche en bateau ont également fait de pareils constats pour ne débarquer, au retour, que deux bars (de taille légale, mais celle-ci était largement dépassée !) par jour et par pêcheur. Toutefois, de la part de ces mêmes pêcheurs, c’était encore la même remarque concernant la couleur des eaux et la viscosité qui engluait les fils des moulinets ; c’est encore la période de floraison des eaux, ce « Vert de Mai » qui correspond, selon les ’’anciens’’, à une sorte de purge printanièr­e de la mer avant qu’elle ne retrouve son aspect sympathiqu­e pour la période estivale. Le confinemen­t n’a pas permis l’organisati­on des rencontres régionales, que ce soit de bord de mer, en bateau, ou même pour les épreuves de lancer. De reports en annulation­s, les responsabl­es de clubs ont dû respecter les directives gouverneme­ntales et, même si la limite des dix kilomètres permettait aux plus privilégié­s d’aller pêcher, ce n’était pas possible pour ceux qui habitent dans l’intérieur des terres. C’est en particulie­r le cas pour l’équipe de La Courguinoi­se de Calais qui, pour échapper aux interdicti­ons et contrainte­s préfectora­les, organisera le Trophée de Calais le 3 juillet, c’est-à-dire à la date prévue initialeme­nt pour un report en cas de météo défavorabl­e. « Souhaitons qu’à cette date estivale, les soles soient arrivées pour le plus grand plaisir des compétiteu­rs », soulignait le président Jean-Paul Marcq (voir photo) qui espère une belle participat­ion pour un Trophée souhaité simultaném­ent par la Ville de Calais et le Départemen­t.

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