Pêche en Mer

Du poisson au bord et au large

- De notre correspond­ant Francis Couzinet

Un mois d’avril sous confinemen­t, les magasins de pêche fermés, un couvre-feu à 19h, une limitation à 10 km de son domicile, il fallait cocher les bonnes cases et parfois braver les interdits pour réussir sa sortie de pêche. Dans ce contexte, les veinards et les débrouilla­rds, les malins et les aventurier­s ont réussi à tirer leur épingle du jeu, soit du bord soit en bateau. Du bord, ce sont essentiell­ement les céphalopod­es qui ont fait les frais de notre envie de liberté. Les seiches étaient nombreuses à succomber aux turluttes, il faut dire qu’il n’y avait jamais eu autant de pêcheurs du bord de mémoire de goéland... Comme quoi une privation de liberté, la fermeture des bars/restaurant­s, et la mise au chômage forcé ont permis à beaucoup de ressortir le vieux matériel et de retrouver le goût des activités au grand air. La pêche en sort gagnante et c’est bien le seul point positif de la situation. En bateau, même topo, dès lors que l’on pouvait embarquer, c’est l’océan tout entier qui devenait exploitabl­e, 10 km d’un côté, l’infini océanique de l’autre, peu de monde sur l’eau et des poissons mordeurs. Quel bonheur ! Des bars à gogo, des chasses de fous de Bassan au-dessus des bancs de lieus, des dorades grises, de quoi passer de bons moments sur l’eau entre les îles de Ré et d’Oléron. Peu importe les techniques, l’essentiel était ailleurs, naviguer, respirer, observer, pique-niquer, boire entre amis et parfois pêcher… De belles surprises aussi comme en témoigne la prise au Tenya de cette belle rascasse dépassant 1,800 kg. Bravo Félix ! Nous repartons sur un mois de mai moins restrictif­s, couvre-feu à 19h, liberté kilométriq­ue retrouvée, mais magasins non essentiels toujours fermés. Encore un effort de quelques semaines et c’est sûr on va s’amuser et pratiquer notre passion en toute liberté. Patience…

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