Deux semaines de reconnaissance !

J’ai beau pêcher le bar depuis une quarantaine d’années maintenant, je continue à suivre cette méthode au pied de la lettre. Soit, avec le temps, on va un peu plus vite dans la détection des meilleurs postes mais ma dernière expérience vous montrera que pêcheurs « chevronnés » ou néophytes se trouvent sur la même ligne de départ lorsqu’ils abordent une nouvelle portion de côte. En tout, en ce début de saison, j’ai passé deux semaines dans la baie d’Audierne et celle de Douarnenez, en passant par la pointe du Raz sans pêcher véritablement. En plein mois de février lorsque les bars frayent, j’ai consacré la première semaine exclusivement à la recherche de postes surtout sur le secteur qui va de la pointe du Raz à Douarnenez où les falaises frisent souvent avec les 80 mètres de hauteur et où les accès sont très difficiles à trouver. D’ailleurs, il m’est arrivé de marcher pendant plus d’une heure sur le sentier côtier sans en dénicher un... A force de persévérance et au prix de quelques kilomètres à pied et en voiture, j’ai enfin trouvé une dizaine de postes, pas plus, dont deux à la pointe du raz que je n’aurais jamais pu détecter sur une carte ou sur mon ordinateur. Dans ces endroits, il faut se rapprocher très près postes potentiels pour juger si on peut descendre au raz de l’eau. Au vu des conditions météo, j’ai consacré une grande partie de ma deuxième semaine de pêche à trouver de nouveau poste. En effet, un vent d’est persistant a soufflé durant toute la troisième semaine de ce mois rendant l’eau aussi plate que dans un lac et aussi transparente que de l’eau de source, et ce sous un soleil de mois d’août. Je n’aime pas pêcher dans ces conditions. Mais à quelque chose malheur est bon. J’ai pu optimiser mon nombre de poste et quand j’y retournerai, certainement en automne, je saurai exactement, entre les centaines de postes de la baie d’Audierne et les quelques postes de la baie de Douarnenez, quels itinéraire je vais emprunter. L’avantage de cette région c’est qu’on peut toujours se mettre à l’abris des vents trop forts en pêchant la seconde citée par vent d’ouest et la première par vent d’est ou de nord.