Ultimes réglages
Quand vous retrouverez votre bateau, regardez dans quel état se trouvent certains outils. Les dégorgeoirs comme les pinces ou les ciseaux rouillent au contact de l’eau de mer. Il est très difficile d’ouvrir une pince qui a passé plusieurs mois à se dégrader dans le bateau pour ne pas avoir été rincée lors de sa dernière utilisation. Rangez ces pinces au sec, une fois nettoyées, dans une peau de chamois. Elles en ressortiront comme neuves lors de la sortie suivante. On déconseillera fortement, même si on le voit beaucoup à bord, l’utilisation des cutters. Bien sûr, ils coupent, mais presque trop bien. La lame est fine donc très fragile et peut s’avérer dangereuse. Un couteau bien affûté sera tout aussi efficace pour extraire un fin gueulin de maquereau fraîchement pêché et le manche tiendra mille fois mieux dans la main que celui en plastique d’un cutter. Et puis les lames de cutter se dégradent très rapidement. Si le cutter vous semble indispensable, n’oubliez pas de compléter la trousse à pharmacie du bord... Il est un instrument toujours agréable à manier, le peson destiné à... peser vos plus belles pièces et, parfois, à les mesurer. N’hésitez pas à investir dans la qualité. De toute façon un peson à bas prix sera probablement très approximatif avec le poids donné. Évitez les pesons qui comportent ce mètre métallique qui se dégradera très vite. Pour mesurer la taille de votre poisson, utilisez plutôt un mètre de couturière. C’est inusable. À bord, quand vous hissez le poisson, deux instruments seront nécessaires, une gaffe et une épuisette. Les gaffes n’imposent pas un gros entretien mais il y a bien longtemps, sauf pour quelques rares inconditionnels du congre, qu’elles ne sont plus utilisées sur les bateaux. Trop destructrices. Les épuisettes qui les wont suppléées, puissantes pour être utilisées en mer, sont souvent réglables. Elles nécessitent un soin particulier. On en revient toujours au même ennemi, le sel qui fait qu’au pire des cas le manche se bloquera et que tout réglage sera impossible. Prêtez une grande attention au cliquet dont sont équipées la plupart des épuisettes de mer de qualité. Ce cliquet se bloquera avec le sel même s’il est, lors de l’achat, considéré comme ne craignant pas l’oxydation. Par ailleurs, quand on capture un gros poisson en ayant sorti l’intégralité du manche, fragilisant ainsi l’épuisette, il arrive que l’extrémité, à hauteur justement du cliquet, subisse une légère torsion qui modifie l’axe et peut endommager gravement ce réceptacle. Pour éviter ce problème, n’utilisez la longueur d’un manche télescopique qu’aux deux tiers et, si possible, à partir de la plateforme arrière de l’embarcation. Sur un bateau, si on trouve des seaux, il ne faut pas oublier d’emmener, ou, encore mieux, de laisser à bord, un ou deux grands bacs qui permettront de nettoyer le poisson et de l’accueillir une fois vidé, si les glaciaires sont un peu trop petites. On disposera ces bacs à l’abri du soleil. Ne conservez jamais le poisson dans un bac rempli d’eau. Durant la pêche, il est très utile de disposer d’une bourriche que l’on fixera sur la main courante et qui recevra le poisson. La partie inférieure de la bourriche étant dans l’eau, vos prises pourront être conservées vivantes toute la journée et les grisets les plus petits remis à l’eau bien vivants. Enfin, et ce n’est pas un détail, pensez toujours à avoir un bord un lot de chiffons secs, très utiles en pêche. coincera la poignée du moulinet ou l’anse de panier. Il faudra rincer à l’eau douce, démonter, huiler tous les mécanismes. Les cannes auront pu souffrir elles aussi. Le plus souvent, c’est au niveau des anneaux que l’on pourra deviner quelques traces de rouille qu’il faudra éliminer. Surveillez avant tout l’anneau de tête. Faites attention aussi aux ligatures. Elles auront pu se dégrader. Il arrivera, si le rinçage n’a pas été effectué lors de la dernière sortie, que les bagues qui bloquent le moulinet soient coincées. Prenez votre temps pour les libérer avec un produit dégrippant-lubrifiant.
Pour conclure, si votre boîte à pêche est restée à bord, il va falloir faire un tri.
On se penchera en priorité vers tout ce qui est hameçon. Des hameçons qui ont été utilisés et abandonnés ainsi, sans trop de précaution seront vulnérables. Même de qualité, ils se seront certainement dégradés durant ces longs mois. En vérité, tout ce qui est métallique méritera un check up complet. Quant aux petites perles phosphorescentes ou fluorescentes, si elles ont été sorties de leur petit emballage de protection, elles n’auront plus aucun effet.
Pour conclure, il vous faudra sans doute investir un peu pour remplacer du vieux par du neuf. C’est le prix de notre passion qui veut que le kilo de maquereau pêché soit beaucoup plus cher que celui que nous aurions pu acheter sur l’étal d’un poissonnier… n