On patiente

Un mois hivernal de plus qui est passé. Une météo assez calme sur la période… du froid, du brouillard et également des passages de redoux. Rien de bien particulier.

Les pêcheurs du bord ne s’en sont pas trop mal sortis. Les grisets sont là en nombre, mélangés à quelques marbrés. Cela permet de faire des touches et de s’amuser sur des sessions assez courtes. Il s’est fait aussi de jolis bars. Prélever, ne pas prélever, c’est toujours la question. Personnellement, je me dis que des poissons isolés le long de côtes sablonneuses ne sont pas des reproducteurs en puissance, et sont ceux qui loupent le regroupement de la fraie, même s’ils sont grainés, après je me trompe peut-être. Toujours est-il que chez nous le prélèvement est autorisé, donc chacun est libre de faire ce qu’il veut avec sa conscience. Une contrainte tout de même, le réensablement des plages du Pyla qui a provoqué la fermeture d’une partie sud du bassin. Le Côte-deBretagne prélève le sable sur les bancs pour le projeter sur le bord. Une catastrophe écologique, avec l’aspiration de tous les petits organismes qui sont projetés à l’air libre, au service du tourisme estival. En bateau, c’est le néant. Le ratio plaisir/ déplaisir de sortir dans le froid pour faire quelques grisets n’a pas l’air de motiver grand monde. Nous avons été privés d’un des seuls créneaux au large avec le fameux moratoire sur le lieu publié au Journal officiel. Chez nous, la pêche sur épave ne donne réellement que du lieu, généralement en petite quantité, deux par pêcheur reste généralement un maximum sans se freiner. Et que dire de l’autorisation de sa pêche en no kill, le bureaucrate qui a pondu cela n’a pas dû se renseigner sur les effets de la décompression lorsque le poisson est remonté de 70 m de fond. De plus, nous sortons peu, au vu des conditions hivernales qui nous laissent rarement traverser les passes. Nous avons réellement vécu cela comme une punition… enfin, peut-être qu’il y en aura plus… ou pas, vu que tout le monde va s’y ruer à la réouverture.