« Une vie de pêche d’Ange Porteux », de Philippe Bernard
Il est décédé en 2019 à l’âge de 105 ans. Il a révolutionné la pêche aux leurres et a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la pêche. Pour preuve, encore aujourd’hui, et trente-cinq ans après la première parution, on trouve ce livre qui résume sa vie de pêche uniquement d’occasion et pour un prix qui varie entre 200 et 500 euros !
Il a sillonné les rives qui vont de Cancale au cap Fréhel des milliers de fois. C’est ici que tout a commencé pour lui.
En voici quelques extraits qui restent des leçons de pêche pour tous les pratiquants, des plus jeunes aux plus expérimentés.
● « Pour trouver le bar, tout est révélateur. Une petite mouette qui pique dans le fond d’une crique doit immédiatement vous faire réagir et courir canne en main vers cet endroit. » « Au bord de l’eau, tout est à
● observer. Les vents, l’orientation de la côte, le coefficient de la marée, le niveau de l’eau jusqu’à l’autopsie de l’estomac de vos prises. L’observation des fonds à marée basse. » « Ma réussite, si réussite il y a,
● c’est l’aboutissement de 60 années d’observation. Si j’avais un conseil à donner à un débutant, je dirais ceci. Pour devenir un bon pêcheur de bar, il faut pêcher tout seul. En étant seul, on est tout à fait à son entreprise. » « Je recommande la discrétion car
● c’est elle qui sauvegarde tes coins qu’à force de courage et d’observations tu as découverts. » « Dans chaque région où j’ai vrai
● ment insisté, j’ai attrapé des bars. » ● « La chance d’attraper un bar devient quasiment nulle avec deux ou trois pêcheurs qui s’agitent à vos côtés. » ● « Par mer calme et claire, dissimulez-vous un maximum en retrait du rivage. » « On arrive ainsi à établir un itiné
● raire de pêche. Tel coin sera bon une heure de descente, tel autre à trois heures de remontée. » Voici la dernière phrase de son livre : «À l’ultime seconde du grand départ, il paraît que l’on voit sa vie défilée en accéléré… Si tous les bars que j’ai pris sont au rendez-vous, ma Doué, sûr que je fermerai les yeux la carbone (canne) à la main. »