Pêche en Mer

6 - Préparez le bon montage

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Il y a deux manières de présenter la lamelle de poisson. La première, celle que je préconise, propose l’appât derrière une courte empile de 15 à 30 cm. L’appât devant être plaqué sur le fond, il faut une plombée de type coulisseau, olive ou encore plomb à deux attaches, dont le poids oscille entre 50 et 200 g selon le courant et la profondeur. Je recommande un hameçon triple n° 1 ou 1/0 ou un hameçon simple de type octopus n° 3/0 à 5/0. La pointe de l’hameçon doit être suffisamme­nt sortie pour optimiser les chances de piquer le poisson à la touche. Je conseille de trancher le poisson en tronçons. Percés par le dos, ils offrent une très bonne tenue à l’hameçon. Le maquereau présente un volume parfait et une chair très grasse, dont les effluves sont repérés à grande distance. Le chinchard, le hareng ou le merlan fonctionne­nt aussi. Le morceau coupé en tronçons et piqué au centre du dos vrille moins dans les forts courants et permet d’utiliser un poisson sorti du congélateu­r tout en ayant une tenue correcte à l’hameçon. La quête du turbot peut démarrer dès le lever du jour avec un appât sorti du congélateu­r ! Deux maquereaux suffisent bien souvent pour une partie de pêche à deux pêcheurs. On peut aussi employer une tête plombée de leurre souple pour y river le morceau de poisson. Soit une tête plombée avec un hameçon à hampe courte de type fireball, soit une tête articulée sur laquelle on fixe un hameçon triple avec, éventuelle­ment, un hameçon simple en renfort. L’attractivi­té des deux montages est similaire, mais c’est à la touche que tout se joue. En effet, la petite empile limite les décrochés. Le turbot donne des coups de tête verticaux, au contraire des poissons ronds, qui se débattent de gauche à droite. Ainsi, en secouant brutalemen­t la tête dans le sens de l’hameçon, il le décroche facilement du fait du poids de la tête plombée. Cet animal vorace revient à la charge facilement, mais mieux vaut anticiper et opter pour le meilleur montage. Une empile courte joue son rôle de balancier afin de laisser l’hameçon dans la bouche du carnassier. Le morceau de poisson peut être remplacé par un bout de céphalopod­e ou un petit poisson entier. Un lançon vivant peut être présenté sur l’hameçon octopus ou autre hameçon à large ouverture. Au vif, l’empile peut être allongée jusqu’à 1 m. Les sprats, anchois ou éperlans sont très efficaces, mais difficiles à maintenir en vie. Morts, ils ont tendance à tournoyer, il faut bien les piquer dans l’axe de bas en haut de la tête. Le bas de ligne doit être assez robuste pour limiter les risques de vrillage, c’est-à-dire un 0,35 ou 0,40 mm. Un 0,30 mm passe, mais il faut veiller à bien piquer l’appât et contrôler sa nage par deux ou trois allers-retours en surface avant de laisser la ligne filer au fond.

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