Pêche en Mer

Combien sommes-nous ?

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En eau douce, en 1964, année record en France, on dénombrait presque trois millions de pêcheurs, chiffre qui chuta régulièrem­ent durant un demisiècle avant de se stabiliser autour du million, puis de remonter pour atteindre 1,5 million de pêcheurs aujourd’hui.

Il est très facile de connaître le nombre de pratiquant­s en eau douce, car il y a l’imposition d’une carte de pêche pour s’adonner à son loisir favori.

Elle fut un temps évoquée pour la mer, mais le projet fut finalement abandonné. Dans les années 70, le principe d’une licence de pêche pour les récréatifs est sur la table. Même les fédération­s de pêche ne s’y plaignent pas, souhaitant simplement que son coût soit minime. Cela aurait permis de quantifier la pratique. Mais les profession­nels vont s’y opposer, car, pour eux, une licence de pêche est considérée comme un « droit de pêche » pour les récréatifs, ce qui sous-entend la reconnaiss­ance officielle de leur présence sur l’eau (J. - C. Fichou, Pêche profession­nelle et récréative, 1852-1979, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest).

Quelques enquêtes réalisées au début du XXIe siècle aident à cerner l’activité. En 2006, une étude approfondi­e de l’Ifremer concernant

31 377 personnes âgées de 15 ans et plus permet d’aboutir à une estimation. Nous serions 2,45 millions en France métropolit­aine à pratiquer la pêche en mer en tant que loisir.

Des chiffres fournis par le site Travelers and Fish sont aussi très intéressan­ts. Ils évoquent le poids économique de la pêche récréative et sont le fruit d’une étude scientifiq­ue publiée en 2017 par le CIEM (Conseil internatio­nal pour l’exploratio­n de la mer). Ainsi, en Europe, le nombre de pêcheurs récréatifs serait de 8,7 millions d’individus. Ils seraient 791 000 pêcheurs sur les côtes atlantique­s de notre métropole et 528 000 sur la façade méditerran­éenne. La différence entre ces chiffres et les données d’Ifremer est sans doute liée au fait que certaines techniques de pêche sont probableme­nt comptabili­sées d’un côté et pas de l’autre (pêche aux engins, chasse sous-marine). Toujours selon Travelers and Fish, chaque pêcheur français pratiquera­it 6,79 jours par an et les dépenses attachées à cette pratique se hisseraien­t à 785 millions d’euros en France chaque année, soit une moyenne de 595 euros par an par pêcheur français. Plus récemment, et comme vous avez pu le découvrir dans notre dernier numéro PEM, le Gifap (groupement de fabriquant­s d’articles de pêche) a affiné ces chiffres en les revoyant à la baisse : selon lui il y aurait 725 000 pêcheurs récréatifs en mer. La grande nouveauté étant que pour une fois nous partons d’un chiffre réél pour les calculs : le chiffre d’affaires de la vente d’articles de pêche....

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