GHOST STORIES
Trois histoires de fantômes ressuscitent le gothique et le macabre à l’anglaise, dans la pure tradition Hammer. Très amusant.
Ghost Stories est l’adaptation, par eux-mêmes, d’une pièce de théâtre créée par deux gentlemen british de 51 ans, Andy Nyman et Jeremy Dyson, réunis dès l’âge de 15 ans par leur amour commun des films d’horreur : The Wicker Man, Le Grand Inquisiteur avec Vincent Price, les productions Hammer et Amicus ou encore Le Loup-garou de Londres de John Landis, qui a scellé leur amitié le jour de leur rencontre. Dyson a grandi pour devenir le cocréateur de la sitcom frappadingue Le Club des gentlemen et Nyman a écrit et coréalisé la plupart des shows du magicien mentaliste Derren Brown. On ne devrait pas être surpris de retrouver un peu de tout ça dans Ghost Stories, une collection d’histoires de fantômes macabres et inexpliquées, liées entre elles par un sceptique professionnel (Andy Nyman) chargé de les étudier et les discréditer en direct dans son reality show Psychic Cheats. Un gardien de nuit se paye une frousse au sous-sol de l’asile abandonné où il travaille ; un ado anxieux fait une rencontre démoniaque quand il emprunte la voiture de ses parents ; un broker esseulé (Martin Freeman) découvre que sa baraque est hantée par un poltergeist... Les bilans de santé établis par le sceptique sur ces hommes aussi mentalement dérangés que lui l’entraînent dans un monde en décalage croissant avec la réalité, sur les chemins d’une Angleterre rurale et dépeuplée directement importée de Chapeau melon et bottes de cuir... Charmant, psychédélique et délicieusement creepy.