ZAHLER DE A ÀZ
Bienvenue dans le monde sale et dangereux de S. Craig Zahler. Par quelque bout qu’on le prenne, ça laisse des marques…
FILMS 2018
Dragged Across Concrete (réalisateur)
Polar burné annonçant le retour du Mel Gibson bad boy des grands jours. L’une des attentes de l’année. « Pas de score, renseigne Craig, mais des tubes de soul et de jazz. Ça se prête mieux à des scènes de gens assis dans des voitures. »
Puppet Master : The Littlest Reich
de Sonny Laguna & Tommy Wiklund (scénariste)
Des poupées diaboliques contrôlées par un sympathisant nazi assassinent des juifs et des homosexuels... Zahler détourne une franchise Z bon enfant en
« video nasty » paroxystique et méchant.
2017
Section 99 [Brawl in Cell Block 99] (réalisateur)
Un ex-boxeur retourne les entrailles du système pénitentiaire pour sauver sa fiancée kidnappée… Le film où Vince Vaughn détruit une voiture à mains nues (en vrai). Et arrache le visage d’un mec en l’écrasant sur le bitume (un effet spécial).
2015
Bone Tomahawk (réalisateur) Dans l’Ouest mourant, Kurt Russell, Richard Jenkins et Patrick Wilson partent en mission suicide contre des troglodytes. Une virée au goût de cendres, un Budd
Boetticher métaphysique aux confins de l’horreur et du gore. Une petite claque.
2011
The Incident [Asylum Blackout] d’Alexandre Courtès (scénariste)
Un orage entraîne une coupure de courant dans un asile pour criminels dangereux. Les cellules sont ouvertes, les patients sont lâchés… Exercice de style « carpenterien » plutôt réussi, par le futur réalisateur des Infidèles avec Jean Dujardin.
LIVRES 2017
Hug Chickenpenny (Cinestate) Une coming of age story horrifique, le portrait d’un enfant monstrueux dont l’innocence et la douceur vertueuse vont se crasher contre la méchanceté des hommes. Entre terreur gothique et christianisme cintré, Zahler marche sur les terres de Lynch et de Burton. Bof.
2014
Exécutions à Victory (Gallmeister)
Un flic noir est muté dans la petite ville de Victory et affronte une escouade de tueurs de flics. Cadavres de pigeons en décomposition, bains de sang à tous les coins de rue, labyrinthe d’immeubles dévastés... Un roman noir aux visions infernales plus proche de New York 1997 que de Raymond Chandler : tordu et très impressionnant. Corpus Chrome, Inc (Raw Dog Screaming Press)
Une étrange entreprise vole les cerveaux d’hommes brillants qu’elle implante sur des humanoïdes. Leur but est terrifiant. Un passage par la SF « k. dickienne » où subsiste malgré tout son empreinte : les dialogues hilarants, les rebondissements creepy et une violence outrancière.
2013
Les Spectres de la terre brisée (Gallmeister)
Une famille de cow-boys embarque dans un voyage sans retour pour sauver leurs soeurs kidnappées, prostituées de force à la frontière mexicaine. La violence western redéfinie. Une chevauchée sèche et morbide, modèle avoué de Bone Tomahawk.
2010
Une assemblée de chacals (Gallmeister)
Dans l’Ouest sauvage, au cours d’un mariage, l’affrontement entre deux gangs d’outlaws vire au carnage. Entre sadisme gore et déviances transgressives, Zahler s’impose dès le début comme le rejeton dégénéré du Cormac McCarthy de Méridien de sang.
DISQUES
BINARY REPTILES (JEFF HERRIOTT & S. CRAIG ZAHLER)
2017
Brawl in Cell Block 99 soundtrack (Lakeshore Records)
Zahler souligne la mélancolie de son personnage en trempant sa musique dans la soul 70s. Il s’offre au passage des guests de luxe comme Butch Tavares ou The O’Jays.
Crawl into the Narrow Caves
(Lakeshore Records)
Zahler accompagne son thriller audio (raconté par les voix de Lili Simmons, Wyatt Russell et Vincent D’Onofrio) d’un score « carpenterien » en diable.
2015
Bone Tomahawk soundtrack (Lakeshore Records)
Des thèmes très doux au violoncelle et des musiques d’ambiance planantes qui évoquent plus les compositions de Nick Cave et Warren Ellis que celles de Morricone. REALMBUILDER (CZAR & JH HALBERD)
2013
Blue Flame Cavalry (I HATE)
Un album qui pousse loin les obsessions mythologiques de Zahler entre les références western et la fantasy.
2011
Fortifications of the Pale
Architect (I HATE)
Un peu plus « sale » que Blue, mais toujours aussi épique dans les textes et vicieux dans ses attaques musicales.
2009
Summon the Stone Throwers (I HATE)
Mieux produit que les albums de Charnel Valley, avec des arrangements plus sophistiqués, ce duo évoque le Judas Priest et le Black Sabbath des 70s mais trempé dans l’epic metal. Brutal et planant. CHARNEL VALLEY (CZAR & WORM)
2007
The Igneous Race (Parangon Records)
Carry their Body to the Horizon, The Wretched Ones, Blackfist... Sept titres toujours aussi dark et furieux.
2005
The Dark Archives (Parangon Records)
Zahler (Czar) à la batterie, la guitare de Worm qui s’emballe. Une torgnole de black metal, lo-fi, bruyante, rudimentaire.