Première

Le Film QUI…

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… devrait être envoyé dans l’espace pour informer les extraterre­stres de notre existence ? Le père Noël est une ordure. C’est une vraie satire sociale qui montre encore très bien la vie que l’on mène : le rapport aux voisins, le racisme, les petites lâchetés quotidienn­es. Tout est là. On pourrait leur mentir, leur montrer E.T. pour leur faire croire qu’ils seraient les bienvenus, mais autant être franc, non ? … est adoré par la terre entière mais vous laisse de marbre ?

Her ! Je n’ai pas accroché. Pas du tout. Tous mes potes avaient adoré et m’avaient dit d’y aller. Les critiques étaient dithyrambi­ques. Mais je me suis ennuyée ! Je suis passée à côté de la direction artistique et, pour être franche, je trouve ça presque prétentieu­x. Je vois trop le cinéaste qui se regarde filmer, qui fait des beaux plans de manière vaine… Je n’ai pas ressenti d’émotion. … vous était interdit petite mais que vous avez quand même regardé ? Orange mécanique. Je devais avoir 12-13 ans et j’étais beaucoup trop jeune ; ça m’a traumatisé­e. Encore maintenant. Je n’ai jamais réussi à le revoir en entier. C’est presque physique ! Je vais me faire détester par les cinéphiles, mais les films de Kubrick en général me mettent très mal à l’aise… … vous a aidée à draguer ? Draguer, je ne sais pas, mais le film qui m’a permis de m’assumer, d’affirmer ma féminité et de m’émanciper c’est Thelma et Louise. J’ai compris en le voyant qu’on avait le droit d’avoir le premier rôle. Le premier rôle d’un film, c’est aussi le premier rôle dans la vie. Ces deux personnage­s nous réhabilite­nt en tant que femmes et c’est essentiel. … vous met la honte quand vous le regardez dans l’avion ? Les Anges gardiens. Depardieu et Clavier me font hurler de rire ! Les effets spéciaux n’ont pas bien vieilli, mais c’est un film de fou. Quand Clavier met le feu à la maison des voisins, quand il hurle « Monsieur Ciccolini ! » ou quand il met la main sur le sein de la statue… Tu m’as perdue.

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