Première

LE ROI ARTHUR – LA LEGENDE D'EXCALIBUR

Ça commence comme du pur Guy Ritchie – l’origin story d’Arthur dans les bas-fonds de Londres. Avant de s’enfoncer dans de l’heroic fantasy plus anonyme. Pourquoi ? On a posé la question au cinéaste.

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PREMIÈRE : On a du mal à faire le lien entre le très chic Agents très spéciaux... et Le Roi Arthur – La

Légende d'Excalibur. Où se cache le vrai Guy Ritchie ?

GUY RITCHIE : Dans les personnage­s ! Pas la peine d’aller bien loin, c’est là qu’on doit me chercher ! Je prends les héros et je les nourris de mes interpréta­tions ou de mes fantasmes. Mais vous avez aussi une signature : ce début funky qui ressemble à un Snatch médiéval... C’est plus simple si tu me dis que tu aimes ça ! Dans cette scène de présentati­on, je voulais faire passer beaucoup d’informatio­ns en très peu de temps. J’ai tourné 8 minutes, et en regardant les rushes j’ai senti que je pouvais réduire, être plus efficace. J’ai coupé. Et j’ai gardé 3 minutes... Ce n’est pas un peu facile de faire d’Arthur un personnage sorti du caniveau ? C’est léger comme concept de film, non ? Mais non ! L’idée était de raconter l’histoire d’un pauvre qui devient roi. C’est ce voyage qui m’intéressai­t, cette transforma­tion par le biais d’épreuves – magiques ou non. Devenir roi alors que tu sors du caniveau, c’est amusant, mais c’est surtout une formidable histoire à raconter, parce qu’il y a forcément des épreuves, une initiation... Tu me parles d’une scène alors qu’il s’agit d’un arc narratif. Oui, mais après, vous vous perdez dans des délires de fantasy... Je voulais fusionner mon style avec un monde et un genre que je ne connais pas, afin de découvrir un nouveau monde. En retour, cela rend cet univers plus frais. Et vous n’aviez pas peur de vous noyer dans les effets spéciaux ? Non. Ce n’est pas la première fois que je m’en sers. L’histoire ne se dilue jamais dans les effets numériques. Le Roi

Arthur n’aurait pas été possible si cela n’avait pas été un fantasy movie... On avait besoin de cette composante fantastiqu­e pour que ça fonctionne. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui vous a attiré dans ce projet... L’histoire. Et la musique. Je voulais une bande-son qui marie l’ancien et le nouveau. J’aime la musique celte indigène, le folk, le vrai. Je voulais capturer la robustesse originelle de ces sons. Parlons de Charlie Hunnam. Quand l’avez-vous choisi ? Je t’arrête : c’est lui qui m’a trouvé. Je ne cherchais pas à le caster, il s’est payé un billet d’avion pour passer les essais. Il a été le meilleur ! Et il a eu le rôle contre mes préjugés. OK. Donc quand il s’est imposé, vous ne vous êtes pas dit qu’il allait se faire manger par Jude Law ? Je ne trouve pas. Jude est super. Cela fait plusieurs fois que nous travaillon­s ensemble, mais il ne tire jamais le film à lui. Vous allez passer d’Arthur à la version live d’Aladdin. En fait, vous êtes devenu le spécialist­e du dépoussiér­age de mythe pour Hollywood ? Disney se débrouille très bien sans moi. Ils ont juste envie que leur marque reste fraîche et j’essaierai d’être à la hauteur. Comment faire passer la fougue de Guy Ritchie dans un Disney ? Repose-moi la question dans deux ans. INTERVIEW GAËL GOLHEN

ALLEZ-Y SI VOUS AVEZ AIMÉ SherlockHo­lmes (2009)

King Arthur – Legend of the Sword • Pays USA, Australie, Grande-Bretagne • De Guy Ritchie • Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law… • Durée 2 h 06 • Sortie 17 mai.

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Charlie Hunnam.
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Guy Richie réalisateu­r

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