PARIS LUI APPARTIENT
Depuis quelques semaines, un spectre hante Paris : Tom Cruise a pris d’assaut la capitale pour le tournage de Mission : Impossible 6. Et affirmer un peu plus son statut de superstar.
Àl’issue de l’interview, Tom Cruise avait lancé une sympathique invitation à Première : « Venez me voir sur mon prochain tournage. Une bonne partie se passe à Paris ; on pourra continuer la conversation. » La batterie d’agents et d’intermédiaires a fait qu’on n’aura jamais décroché le sésame... Le sésame ? « Nom de code : Gemini ». Ce code, on l’a du coup vite cracké ; en même temps que les habitants du paisible XVe arrondissement de Paris qui ont commencé à balancer des photos sur Twitter. Rues bouclées, passants surexcités, réseaux sociaux enflammés, riverains exaspérés. Ce n’est pas tous les jours que l’avenue de Ségur est témoin d’une telle folie : le mois dernier, ce quartier résidentiel habituellement désert a été investi par des centaines de techniciens pour une séquence de course-poursuite de M : I 6. Vrombissements de moteur, trace de pneus sur l’asphalte, caméra grue, et Tom Cruise, en apesanteur, accroché à un harnais pour effectuer une cascade depuis une moto par-dessus une voiture. Une bagatelle pour l’acteur qui réalisera par ailleurs (selon le producteur David Ellison) « la cascade la plus spectaculaire de sa carrière », sur le sol parisien. Ou dans ses airs. Plusieurs hélicos ont été repérés survolant le ministère des Finances, où devrait se situer la principale scène d’action du film de Christopher McQuarrie, tandis que Tom Cruise était photographié sur les toits, entouré d’agents du RAID. Trente-cinq jours de tournage dans la capitale française, 25 millions d’euros de retombées économiques pour la Ville. Mais ce n’est pas qu’une question d’argent. Accroché au-dessus du XVe, au-dessus des bagnoles et des fans, on voit bien l’ambition de Tom Cruise : être le dernier superhéros hollywoodien, acteur, producteur. Un star-system à lui tout seul.