Première

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Cannes 2018

- PAR LA RÉDACTION PHOTOS JULIEN LIENNARD

Quelques stars, beaucoup de films et des rencontres. Entre nouvelles promesses, grosses découverte­s, certitudes et coups de coeur, voilà le bilan de notre Festival de Cannes (moins quelques jours), garanti sans palmarès. Explicatio­ns.

Un Festival de Cannes n’a pas la même tête au départ, à mi-parcours et lorsqu’on franchit la ligne d’arrivée. Pour des raisons techniques, nous écrivons ce texte à trois jours de la fin d’une édition qui, de ce point de vue-là, aura été exemplaire, déjouant tous les pronostics et toutes les attentes. Lors de sa conférence de presse début avril, le délégué général Thierry Frémaux avait prévenu et annoncé « un fort renouvelle­ment génération­nel ». Belle promesse et bel euphémisme pour dire que les habitués ne feraient pas le déplacemen­t et que lui-même ne savait pas vraiment à quoi son festival ressembler­ait.

Le 71e Cannes aura débuté en fanfare : par un bras de fer avec Netflix, sur une évidente volonté de se réinventer (exit les selfies, bonjour la parité) et avec Penélope Cruz sur le tapis rouge, l’une des rares stars d’une édition qui en aura un peu manqué. Dix jours plus tard, et juste avant la Palme, que reste-t-il ? Des films évidemment, mais pas forcément ceux qu’on espérait. Certains, très attendus, se sont dissous comme des mirages en plein désert (le Lars von Trier, pétard mouillé, ou la déception Les Filles du soleil). D’autres, débarqués de nulle part, se sont au contraire imprimés durablemen­t dans notre esprit (le phénoménal Borders ou le magnifique Cold War), pendant que les grands cinéastes confirmaie­nt leur maîtrise suprême (Hirokazu KoreEda avec Une affaire de famille et Jia Zhang-Ke avec Les Éternels). Il reste surtout des images, des visages, et des rencontres. Elles sont présentes dans les pages qui suivent, instantané de ce drôle de festival qui n’a pas encore tiré le rideau.

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