Il était une fois les il était une fois…
UN SEUL RÉALISATEUR VA RÉUSSIR À RENDRE HOMMAGE AU MAÎTRE : TSUI HARK. Le succès d’Il était une fois dans l’Ouest fut tel que le titre devint un argument marketing pour une charrette de films disparates. Avant-même que Leone ne conçoive sa trilogie.
Des « Il était une fois » , en veux-tu en voilà. Avant la sortie du film de Sergio Leone, ces quatre mots étaient liés exclusivement aux contes pour enfants, mais le succès démesuré du film va entraîner une multitude de copies… du titre.
Ces mots magiques, « Il était une fois », deviennent alors synonymes de cinéma épique, de gunfights, de spectacle chatoyant. Ils résonnent comme une promesse (le plus souvent non tenue) de bruit, de fureur et surtout d’une qualité équivalente au chef-d’oeuvre de Leone. Sous l’étiquette « Il était une fois », on trouvera de tout, mais surtout des films italiens ou asiatiques. Les suites officielles de la trilogie Leone (Il était une fois la Révolution, Il était une fois en Amérique), un western spaghetti (Il était une fois à El Paso), un documentaire (Il était une fois Bruce Lee), un film de kung-fu (Il était une fois… Kung-fu !), une comédie érotique (Il était une fois une petite culotte), et même une fausse suite d’Il était une fois dans l’Ouest avec Charles Bronson et Lee Marvin, intitulée Il était une fois deux salopards, constituée en réalité de deux épisodes de la série TV Le Virginien (un de 1962 et l’autre de 1967), dans lesquels les deux stars apparaissent séparément (l’un des deux est même réalisé par Samuel Fuller). Les distributeurs ont collé ensemble ces deux épisodes et imaginé un poster rappelant furieusement le film de Sergio Leone.
Ça ne vous suffit pas ? On trouve aussi un Georges Lautner avec Alain Delon, Mireille Darc et Michel Constantin (Il était une fois un flic), un documentaire monté à partir de scènes de 83 films et datant de 1976 (Il était une fois l’Amérique), un autre documentaire rétrospectif des grands studios (Il était une fois Hollywood) et sa suite (Il était une fois Hollywood 2). Entre tous ces emprunts marketing, un seul réalisateur va réussir à rendre hommage au maître. Il s’agit du Chinois Tsui Hark qui, en inaugurant le premier Il était une fois en Chine avec Jet Li (1991), déclinera la saga avec six films et une série télé de 27 épisodes. Du Scope couleur, des combats magnifiques, un feeling aventureux... tout y était. Mais ça, c’était avant que Tarantino ne boucle la boucle avec son prochain film Il était une fois à Hollywood, prévu pour 2019.
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