Et s’il n’en reste qu’un…
ANOUK FÉRAL COLDWAR
Après Ida, Pawel Pawlikowski revient avec le même foudroiement plastique noir & blanc, et un rôle de femme complexe. On suit une chanteuse et un musicien sur des décennies. Fresque d’une passion houleuse tiraillée entre l’Est et l’Ouest. Deux blocs, deux corps, et la musique pour faire liant. Superbe.
GAËL GOLHEN FI R ST MAN–LE PREMIER HOMMES URL A LUNE
Chazelle et Gosling à la conquête de l’espace ? Le duo de La La Land déjoue toutes les attentes et regarde l’un des événements les plus marquants du XXe siècle à hauteur d’homme. Le portrait d’un individu qui accepte tous les sacrifices pour remplir sa mission. Le premier film cosmique intimiste.
CHRISTOPHE NARBONNE LEGRANDBAIN
D’un côté, la galerie de portraits de dépressifs en quête de sens ; de l’autre, la comédie sportive calibrée avec ses scènes imposées. Il y a deux films presque antinomiques dans Le Grand Bain que Gilles Lellouche, ici simplement réalisateur, conjugue miraculeusement grâce à un casting impérial.
MICHAËL PATIN INVASION
Combien de fois par an est-on réveillé la nuit par les angles morts d’un cauchemar de celluloïd ? Film de vampires high concept, dystopique, circulaire, minimaliste, surchargé, incompréhensible, malaisant, peut-être génial, Invasion offre ce que le cinoche refuse habituellement : une glissade dans l’inconnu.
PERRINE QUENNESSON THE HOU SET HA T JACK BU IL T
Après y avoir été persona non grata pendant sept ans, Lars von Trier est revenu à Cannes avec un film d’excuses… qui n’en étaient pas. Malaise, rire nerveux et fascination sont au programme de cette autothérapie morbide avec un Matt Dillon particulièrement impressionnant en tueur en série introspectif.
ÉRIC VERNAY ENLIBERTÉ!
Une formidable fantaisie romantico-policière sur la puissance réparatrice de la fiction, mettant en abyme les mécaniques de la mise en scène avec malice, sans jamais perdre en émotion. « C’était faux mais c’était beau », dit un personnage. C’était aussi très drôle. Pierre Salvadori : king of comedy.