LE CHAUD LAPIN de Pascal Thomas
Le rôle de la consécration pour l’acteur, qui devient l’incarnation du séducteur velléitaire et insouciant de la France giscardienne naissante. « J’ai rencontré Pascal Thomas début 1973, par l’intermédaire de Jacques Rozier. Il sortait du succès des Zozos et cherchait un comédien pour son film suivant, Pleure pas la bouche pleine, produit par Claude Berri. En me voyant, il s’était dit qu’un mec ordinaire un peu rigolo ferait mieux l’affaire que le séducteur à la Delon qu’il avait en tête. Le film a été un succès, si bien qu’il a voulu en enchaîner un deuxième avec moi. Le tournage du
Chaud Lapin, joyeux, m’a surtout permis de rencontrer ma future épouse. Espagnole, elle travaillait avec sa mère dans l’hôtel où logeait l’équipe, à Propiac, dans la Drôme. Quand j’ai vu cette jeune femme mignonne qui avait l’air de s’ennuyer, j’ai demandé à l’épouse hispanophile de l’ingénieur du son de l’inviter à se joindre à nos soirées. Quarante-quatre ans plus tard, nous sommes toujours ensemble et parents de trois enfants. »