Laisse-moi adapter
Border est la troisième adaptation ciné d’un texte de Lindqvist. Il en reste ?
Après les vampires de Morse et les monstres primitifs de Border, que reste-t-il dans le bestiaire revu et corrigé des romans du Suédois John Ajvide Lindqvist ? Les zombies, bien sûr. Son roman Hanteringen av odöda, publié en 2005 (et traduit en français sous le titre, pas très palpitant, de Retour des morts), qui raconte l’invasion de Stockholm par des mortsvivants affamés, doit faire l’objet d’une adaptation cinéma, mais reste coincé dans le development hell pour une sombre histoire de droits. Lindqvist a aussi écrit un roman d’horreur (Lilla stjärna ou « petite étoile », inédit en France) façon La Malédiction, sur un enfant génie de la chanson. Pour la petite histoire, Let the old dreams die, la version américaine du recueil de nouvelles où se trouve Border, contient un texte intitulé Tindalos, en référence à d’affreuses créatures apparues dans un texte de Frank Belknap Long (Les Chiens de Tindalos, 1929) et récupérées par Lovecraft dans sa nouvelle
Celui qui chuchotait dans les ténèbres en 1931. Lindqvist aurait aussi écrit, pour Tomas Alfredson, le scénario d’une adaptation du fameux roman suédois pour enfants Les Frères Coeur-de-lion (1973) d’Astrid Lindgren. Une adaptation tout aussi coincée dans « l’enfer du développement ». Un endroit qui ferait un beau terrain de jeu pour le style de Lindqvist.