Première

de la torre EN CINQ PERSONNAGE­S

Acteur aux multiples facettes, voilà les cinq rôles essentiels qui ont propulsé de la Torre de l’ombre à la lumière.

- PAR ÉDOUARD OROZCO

PACO (Volver, 2006) Au milieu de ce grand film de femmes signé Pedro Almodóvar, Antonio de la Torre a la lourde tâche de jouer le seul homme, Paco, bientôt puni pour avoir tenté d’abuser de la fille de sa compagne (Penélope Cruz). La preuve qu’un type bien peut parfaiteme­nt interpréte­r un salaud. SERGIO (Balada triste, 2011) Dans cette comédie noire, gore et loufoque d’Álex de la Iglesia, l’acteur incarne l’Auguste d’un cirque, personnage macho et toxique, symbole des maux de l’Espagne franquiste. Pris dans un triangle amoureux avec Carolina Bang et Carlos Aceres, il termine balafré par son rival. Le clown du spectacle. VELARDE (Que Dios nos perdone, 2017) L’acteur se retrouve dans la peau d’un flic bègue, peu à l’aise dans les relations sociales et rejeté par ses collègues. Mais il lit les scènes de crime comme personne et se met en chasse d’un violeur de grand-mères insaisissa­ble... JOSÉ (La Colère d’un homme patient, 2017) L’homme patient, c’est ce type qui a perdu sa femme et va attendre tranquille­ment qu’un malfrat sorte de taule pour commencer sa vengeance.

Vigilante movie tendu et clinique, le film se focalise sur le visage mutique et blafard de de la Torre qui s’impose ici comme un Bronson ibère. Impression­nant. MANUEL (El Reino, 2018) Ça commence comme un film politique autour d’une affaire de corruption, pour se terminer en thriller mental à la morale inattendue. Et pendant tout ce temps (2 h 11), la gueule d’Antonio en plein milieu de l’écran, habité dans ce rôle d’antihéros finement imaginé par Sorogoyen.

Newspapers in French

Newspapers from France