LE FILM QUI... Niels Schneider

... t’a donné envie de devenir acteur ?

L’un de mes premiers souvenirs, c’est Patrick Dewaere qui s’éclate la tête sur le capot de sa voiture dans Série noire. Il se servait de ses failles mais ne tombait jamais dans la facilité, sa puissance et sa fragilité lui apportaient une crédibilité naturelle. Tout comme Pacino dans Un après-midi de chien.

... te fait retomber instantanément en enfance ?

Hook. C’est une oeuvre intergénérationnelle qui fait le pont entre l’imaginaire des dessins animés et le cinéma d’aventures. C’était complètement fou. Tu te rappelles de Rufio, le chef des enfants perdus avec la crête ? Il était tellement charismatique. Et Robin Williams : c’est un génie intemporel, les gamins d’aujourd’hui savent qui c’est, son humour a su traverser les époques.

... est un chef-d’oeuvre surestimé ?

Récemment, on a encensé Bohemian Rhapsody alors que c’est une merde pas croyable ! Rami Malek est bon dans la peau de Freddie Mercury, mais ça n’en fait pas un film remarquable pour autant. Queen est une machine à tubes, mais est-ce que ça vaut le coup de porter leur histoire à l’écran ? Je ne pense pas. T’écoutes les albums, tu regardes les concerts, ça suffit amplement.

... te remonte le moral en cas de coup dur ?

Journal intime de Nanni Moretti. Il y a beaucoup de mélancolie dans l’histoire de ce type errant de rencontres en rencontres, mais ça donne envie d’aller de l’avant, comme dans la scène de concert où il se mêle à la foule et se met à danser. La joie, on peut la trouver partout, il suffit de se laisser porter par ses émotions. Surtout en Italie, au guidon d’une Vespa.

... t’a fait tomber amoureux de son actrice ?

Scream avec Neve Campbell. C’était la girl

next door de ma génération, j’étais fou d’elle. La scène de la piscine dans Sexcrimes...

J’ai hyper chaud, là, en y repensant. (Rires.) Plus récemment, j’ai été subjugué par Rosamund Pike dans Gone Girl. Elle y est perverse, manipulatrice et dangereuse, mais c’est ça qui est excitant.